- Les cités de Bourouba (Alger) : Des quartiers sans équipements publics A Bourouba, des quartiers entiers sont délaissés par les autorités locales, à l'instar des cités d'Urgence, La Faïence, Diar El Afia, etc. Les habitants de ces quartiers populaires déplorent, entre autres, l'absence d'aménagements urbains, de commodités et d'équipements publics devant améliorer leur cadre de vie. Dans la cité PLM, il n'y a pas d'équipements publics, seuls les cafés grouillent de jeunes désœuvrés. Dans cet amalgame de constructions perchées, aucune structure dédiée au bien-être des habitants n'a été construite. «Les autorités locales ont depuis toujours délaissé notre quartier. Il n' y a pas d'équipements publics, tels qu'un bureau de poste, une annexe pour l'état civil ou encore un centre de santé. Quant aux structures de loisirs éducatifs, elles sont pratiquement inexistantes. A vrai dire, nos jeunes sont livrés à eux-mêmes», confient des habitants du quartier, réunis autour d'une table de billard installée presque sur la chaussée. Hormis les interminables parties de foot qu'ils organisent de temps à autre, les jeunes du quartier PLM n'ont aucun moyen de distraction. Concernant les aménagements urbains, le quartier en est totalement dépourvu. Il n'y a ni jardin public ni aire de jeu. «Seul le revêtement de la chaussée en bitume a été réalisé par les autorités locales. Même l'entretien de ce revêtement laisse à désirer, car la rue principale du quartier est complètement dégradée», assurent des habitants. - Cité Cosider à Bordj El Bahri : Des problèmes qui pénalisent les résidants Les habitants de la cité Cosider, dans la commune de Bordj El Bahri, déplorent l'état de dégradation de leur cité. En plus de l'absence d'entretien dans les espaces communs aux immeubles, les habitants font face au manque d'éclairage dans les allées de la cité. «Nous lançons un appel urgent aux responsables locaux afin qu'ils règlent ce problème, car il y va de notre sécurité et de celle de nos enfants». Par ailleurs, les espaces attenants aux bâtiments sont dans un état déplorable. Des excavations ponctuent les aires de stationnement, rendant le déplacement des voitures difficile. En cette saison hivernale, la moindre chute de pluie provoque des inondations. A l'origine de cette situation, l'emplacement des avaloirs qui n'est pas adéquat. S'agissant du problème du commerce informel, la cité Cosider est sous l'emprise des marchands qui y ont élu domicile durablement. En dépit de toutes les démarches menées par les habitants auprès des pouvoirs publics afin qu'ils règlent le problème, rien n'a été fait. Les accès à la cité continuent d'être obstrués par les étals de ces marchands. - Espaces verts à Alger : Entretien insuffisant Les nombreux lieux publics que compte la capitale sont tous dotés d'espaces verts. Que ce soit à Bab El Oued, Hydra ou Beni Messous, la capitale a mis tout en œuvre afin de donner une touche de couleur dans un environnement exclusivement urbain et stérilisé par le béton. A Bab El Oued, la placette El Kettani attire de nombreuses personnes. A la fois pour le cadre idyllique et coloré qu'elle offre, mais aussi pour sa position en hauteur, surplombant la route du littoral. A Hydra, l'APC a également mis sur pied une véritable petite armée, équipée de camions, de sécateurs, de pelles et d'autres outils indispensables au jardinage, ils circulent à longueur de journée à travers les nombreux espaces verts de la commune, vaquant à leur entretien. La matinée, on peut observer plusieurs agents de nettoyage de la commune, qui s'affairent à élaguer les arbres, tondre la pelouse et régler le système d'arrosage. Le long des autoroutes, des jeunes gens s'attellent également à l'entretien de ces kilomètres de verdure. Plusieurs équipes sont dotées de tondeuses de gazon, d'autres de ciseaux afin de tailler avec perfection les arbres plantés. Mais toutes ces opérations de nettoyage restent malheureusement vaines. A chaque ordure enlevée, deux autres reviennent la remplacer. Les mégots de cigarettes sont un véritable fléau. «Les gens ne respectent pas le lieu où ils se détendent», explique un éboueur. «Il faut réprimander les gens en les touchant là où ça fait le plus mal, c'est-à-dire au porte-monnaie», suggère-t-il. En arpentant les quartiers dits populaires, aucun espace vert digne de ce nom n'est bien entretenu. Si les agents de la voirie passent à longueur de journée par là en essayant tant bien que mal de nettoyer, il n'en reste pas moins que la verdure n'est pas une priorité pour de nombreux habitants qui nettoient chez eux et salissent dehors.