Le président de la FAA estime qu'il reste le patron de l'athlétisme algérien. C'est un Toufik Chaouch Teyara particulièrement ému et peiné qui a animé, hier matin, une conférence de presse dont le thème a tourné autour de la situation qui prévaut au sein de l'athlétisme algérien. Il faut dire que l'homme avait de quoi être affecté lorsqu'on a subi comme lui, ces derniers temps, des attaques virulentes dont certaines ont même touché à sa vie privée et familiale. Le président de la Fédération algérienne d'athlétisme, suspendu par le MJS pour des raisons qu'il rejette, a, donc, décidé de s'en remettre à la presse pour mettre en exergue «l'injustice dont ont été victimes les membres du bureau fédéral et lui même». «Nous avons décidé de communiquer et, dorénavant, rien ne se fera à notre niveau sans que les journalistes ne soient pas informés» dira-t-il expliquant que «face à la stratégie du mensonge répété il n'y a que cette méthode pour répondre et sur ce point nous mettrons un point d'honneur à ne dire que la vérité». Le président de la FAA a, par la suite, énuméré les étapes qui se sont succédé depuis la suspension prononcée par le MJS. «Nous avons, bien sûr, introduit un recours auprès du ministère comme le prévoit la réglementation. L'IAAF a, suite à la décision de suspension, saisi le ministre de la Jeunesse et des Sports pour lui expliquer qu'elle ne saurait l'accepter et qu'elle ne reconnaîtrait aucune structure non élue. Une lettre allant dans le même sens m'a été adressée par l 'instance internationale. La fédération internationale a reçu une réponse du ministre dans laquelle il chercha à justifier sa décision et une lettre du secrétaire général qui a dressé un tableau noir sur notre gestion. Je vous informe, à ce sujet, que ce secrétaire général répondra devant la justice de ses accusations et que, pour nous, il n'est plus secrétaire général. Le bureau fédéral qui s'est réuni dernièrement a, en effet, décidé de le relever de ses fonctions et de le remplacer par M.Ghezali Mohamed. Une lettre explicative de ce changement sera adressée à l'IAAF». Le secrétaire général auteur de la lettre à l'instance internationale semble être dans de sales draps puisque Chaouch Teyara nous apprendra qu'une autre plainte le touchera au sujet du changement de la serrure de son bureau, ce qui a été constaté par un huissier de justice. «Si un seul papier a été touché dans mon bureau, j'en rejetterais la responsabilité. Gare aussi à la disparition de tout document». En dehors de cela, le président de la FAA a fait savoir que l'action en justice sera poursuivie jusqu'à épuisement de toutes les voies de recours. «Nous allons aussi mobiliser les ligues et les athlètes pour la préparation des prochaines échéances et faire en sorte que les stades soient ouverts pour nos sportifs». Sur ce dernier point, M.Chaouch Teyara a justement relevé le paradoxe du ministère qui demande des résultats alors que les pistes d'athlétisme sont inaccessibles. «Comment peut-on travailler sérieusement sans outil de travail?» se demande-t-il. Nous avons appris, à travers des informations fournies par les ligues d'athlétisme et à travers la lecture d'un quotidien national, que des personnes non autorisées s'activent actuellement à tenir une assemblée générale extraordinaire de la Fédération algérienne d'athlétisme. Nous tenons à porter à la connaissance des honorables membres de l'assemblée générale, qu'en application des statuts de la FAA, aucune réunion ne peut se tenir en dehors de ses statuts et de ses règlements. La Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf) a déjà informé qu'aucune structure d'exception non élue ne peut, en aucune manière, gérer l'athlétisme ou organiser des élections. La Justice algérienne sera saisie dans les prochaines heures à l'effet de mettre un terme à cette violation de la légalité. Le président de la FAA