Le président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Amar Bouras, fraîchement élu, estime que la sanction que vient d'infliger l'IAAF à l'encontre de « son » instance est irrégulière en ce sens qu'elle a été prise sans envoyer un intermédiaire pour examiner le dossier. « Je pense que l'IAAF a transgressé les textes puisqu'elle a pris une sanction contre la FAA sans envoyer un intermédiaire pour s'informer et examiner le dossier. Devant cette situation nous allons faire un recours et si ça ne marche pas on est prêt à aller jusqu'à introduire une action en justice contre l'IAAF. Nous avons déjà saisi nos avocats pour se pencher sur le dossier afin d'entreprendre les démarches à suivre », dira le président de la Fédération qui estime, néanmoins, que la sanction était prévisible et envisageable. Comment ? Amara Bouras estime que le MJS et nos représentants dans l'instance internationale, à l'image de Djamel Mohamed, n'ont pas joué leur rôle à temps pour faire éviter à la FAA une telle sanction. « Ce scénario c'est du déjà vu, puisque Chaouch Tayara a été élu à la place de Megnounif, sanctionné par le MJS lui aussi sans que l'IAAF ne prenne des sanctions à l'encontre de la Fédération. Même en 2004, sept membres du bureau ont retiré leur confiance à Chaouch Tayara avant que quatre membres ne démissionnent carrément. Il y a eu même un membre qui a été remplacé sans passer par l'AG. Djamel Mohamed à l'époque faisait partie du bureau de Tayara. C'est vous dire que nos représentants dans les instances internationales n'ont pas joué leur rôle à temps pour faire éviter à l'Algérie une telle sanction », estime-t-il. Pourquoi avoir donc postulé au poste de président sachant que la sanction était inévitable ? Sur la question, l'ancien entraîneur de Hassiba Boulmerka affirme qu'il l'a fait par devoir envers une discipline pour laquelle il a toujours milité : « En tout cas, je suis élu pour une durée limitée (2 années) et pendant cette période je voudrais déblayer le terrain et apporter quelque chose à la discipline pour laquelle j'ai toujours milité. Les membres de l'AG me connaissent bien et c'est ainsi qu'ils m'ont fait élire à la tête de la FAA ». La sanction de l'IAAF risque donc de remettre en cause le « projet » de Amar Bouras mais surtout pourrait avoir des répercussions néfastes sur le devenir de la discipline, notamment en prévision des prochaines échéances internationales. Notre interlocuteur estime que le prochain rendez-vous important pour la disicipline est prévu en mars 2007 avec le déroulement du championnat du monde de Cross. Il dira : « Dans cette édition, il n'est pas intégré le cross court dont excelle l'Algérie. Cela dit, l'Algérie peut faire l'impasse sur cette compétition si éventuellement le recours n'apporte aucun résultat ». Et qu'en sera t-il pour les prochains Jeux africains qu'organise l'Algérie ? L'évènement est de taille et M. Bouras estime que si la sanction sera maintenue d'ici les JA 2007 ce sera une grande atteinte pour la fédération qui mise beaucoup sur ces joutes.