Verdict n La sanction infligée par l'instance internationale d'athlétisme à la Fédération algérienne de ladite discipline, est tombée tel un couperet sur le mouvement sportif national. L'IAAF a finalement sévi en mettant en application ses menaces de suspendre la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA). En effet, la raison est toute simple, à savoir, le non-respect des statuts de l'IAAF pour la mise en place de la nouvelle fédération d'athlétisme. Ainsi, l'Algérie se voit suspendue de toutes les compétitions internationales de ladite discipline. Lors de son intervention, ce matin, sur les ondes de nos confrères de la radio (Chaîne III), le nouveau président de la FAA, Amar Bouras a déclaré : «Il faut dire que je m'attendais un petit peu à cette suspension. Vu les lettres adressées par le président de l'IAAF au MJS et surtout vu la position de Mohamed Djamel, qui est membre du bureau exécutif de l'instance internationale et qui s'est prononcé, tout au début, contre la suspension, tout le monde s'y attendait». A la question de savoir quelle sera la première action que mènera la FAA pour tenter de régler ce problème, Amar Bouras a avoué qu'il a eu vent de cette sanction hier soir vers 22h «Vous savez la fédération algérienne agit par la délégation du MJS. Donc, avant de faire quoi que ce soit, Je dois me réunir d'abord avec toutes les parties concernées telles que la direction des sports, l'inspection générale et autres. Je dois aussi avertir les membres du bureau un par un afin d'établir la marche à suivre», a enchaîné le nouveau président de la FAA. Commentant le verdict de l'IAAF, Bouras a déclaré : «Je pense que c'est une décision injuste. Je n'ai pas à trancher sur ça. mais l'Algérie va se défendre. C'est du droit international. Comme il y a le droit de recours, nous allons utiliser toutes les procédures possibles. L'Algérie va se défendre». Il faut souligner que cette sanction prive désormais tous les athlètes algériens, toutes catégories confondues, de concourir en compétitions internationales avant mars 2007, date du prochain congrès de l'IAAF et lors duquel le dossier de l'Algérie sera réexaminé. Par ailleurs, le secrétaire général de l'instance internationale, Pierre Weiss, a souligné que le gouvernement de l'IAAF a pris la décision, «rare» de suspendre la Fédération algérienne. «Le ministre des Sports (algérien, ndlr) a démis de ses fonctions la Fédération, dont il accuse certains membres de mauvaise gestion, mais sans respecter les droits de la défense. En outre, la nouvelle fédération vient d'être mise en place sur la base de statuts que l'IAAF ne reconnaît pas», a expliqué M. Weiss. «Le président (de l'IAAF) Lamine Diack a eu le ministre algérien au téléphone. Et on espère qu'il y aura moyen de dialoguer, car on ne veut pas pénaliser les athlètes qui, si la situation restait en l'état, ne pourraient participer aux compétitions internationales», a précisé M. Weiss. Notons enfin que cette suspension est la première depuis celle infligée à l'Afrique du Sud, en 1976, pour sa politique d'apartheid.