Dans la nuit du 18 février, Journée nationale du chahid, plus d'une trentaine de sépultures de chouhada ont été profanées à Beni Saf. C'est dans la matinée d'hier que le sacrilège a été découvert dans le cimetière situé à l'extérieur de la ville, du côté de la cimenterie. Ce n'est pas la première fois que des tombes ont été victimes de dégradations à travers la wilaya. Cela s'était produit, la dernière fois, le 6 août 2016, au cimetière de haï Moulay, au niveau de Témouchent. Mais les démolisseurs d'une quinzaine de tombes s'en sont pris à des tombes anonymes, ne détruisant que la «chahda», la plaque comportant l'inscription de la profession de foi, ainsi que le dessin du croissant et de l'étoile à cinq branches. Celle indiquant le nom du défunt, ou de la défunte, a été laissée intacte. Par ailleurs, d'autres destructions du même genre ont été opérées au cimetière Sid Hadj Belabbes, au sud-est du chef-lieu de wilaya, mais sans jamais toucher au carré des martyrs. Par ailleurs, ce type de dégradations avaient été observés à l'époque du FIS dissous. Par contre, dans le cas de Beni Saf, la démolition a été en règle. Le profanateur ayant sévi au cimetière de haï Moulay Mustapha été appréhendé le 20 novembre dernier, alors qu'il tentait de récidiver. Cela a été possible parce que le cimetière, bien qu'en bordure du quartier, n'en est pas isolé. Présenté selon la procédure du flagrant délit, le profanateur, âgé de 38 ans, a été condamné à une année de prison ferme et à 20 000 DA d'amende.