Les jeunes entrepreneurs de microentreprises de la wilaya de Skikda ont procédé, lundi, à la création de leur bureau de wilaya dépendant de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE). Dans l'après-midi, des élections ont été tenues pour élire un président. A relever que cette rencontre des jeunes entrepreneurs du microcrédit de la wilaya de Skikda s'est tenue en présence des autorités locales et de Mourad Zemali, directeur général de l'Ansej. Ce dernier, lors d'un point de presse tenu en marge de cette rencontre, assimilera la FNJE à un «patronat de la microentreprise» et fera part de la création de plus d'une vingtaine de bureaux de wilaya de la FNJE, englobant, selon ses dires, plus de 51 000 adhérents à travers le territoire national. Revenant à l'Ansej, il dira qu'en 2016 «55% des projets réalisés en 2016 ont été financés par le produit du recouvrement, dont le taux était de 76%», chose qui permettra, selon lui, d'assurer «l'autosuffisance de l'Ansej en matière de financement des projets dans les deux prochaines années. C'est là une dynamique de l'approche économique de l'agence, qui entend poursuivre ses missions sans recourir au Trésor public». Au sujet des poursuites judiciaires ayant concerné une partie des jeunes entrepreneurs, M. Zemali dira : «Nous avons relevé, dans nos statistiques, que 10 % seulement des microentreprises vieilles de plus de 20 ans représentent malheureusement un échec. Nous relevons aussi que 14% des entreprises des jeunes, qui restent actives, éprouvent des difficultés dans le remboursement. Pour cette tranche, l'Etat a mis à leur disposition la procédure d'échelonnement pour les accompagner et les aider. Pour nous, les poursuites judiciaires ne concernent que les jeunes ayant bénéficié d'un financement qui, malheureusement, a été détourné de sa vocation initiale. Il y a aussi des jeunes qui disposent d'un emploi et qui ont bénéficié d'un prêt». Le DG de l'Ansej insistera également pour signifier que le nombre de jeunes concernés par ces poursuites «ne dépasse pas les 2000, sur un ensemble de 370 000 jeunes bénéficiaires. Voici la vérité, contrairement aux allégations qu'on entend ici et là rapportant que la moitié des jeunes bénéficiaires de l'Ansej serait poursuivie en justice».