Les professeurs protestataires de l'université d'Alger 3 suspendent leur mouvement de protestation et reprendront les cours dès demain. Décision prise hier par les enseignants violentés jeudi passé, suite à l'assemblée générale tenue à la faculté des sciences politiques et des relations internationales. L'assemblée avait pour but de revenir sur l'évolution de la situation depuis leur agression. «On a décidé de suspendre la protestation et reprendre les cours en attendant la tenue de la prochaine assemblée générale le 5 mars à 10h», affirme le professeur Mohamed Rezig, le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) à l'université d'Alger 3. «On a présenté une plateforme de discussions au recteur, mais ses réponses ne sont pas claires ni convaincantes. Dans sa lettre envoyée via le doyen, il nous informe de la mise en place d'une commission d'enquête composée de professeurs de la même université, pour enquêter sur l'incident du 16 février dernier. Seulement, les professeurs protestataires ne l'acceptent pas. Cette commission ne peut être objective. Elle est composée de plusieurs éléments qui se réservent», continue-t-il. Ajoutant qu'une commission de suivi, composée de 15 professeurs et représentant les enseignants des sciences politiques et relations internationales, sera mise en place pour toute communication et négociation. Six professeurs rencontreront le recteur demain pour entamer les discussions. Par ailleurs, dans leur réponse, les professeurs demandent au recteur de revenir sur la plainte qu'il a déposée contre le professeur Mohamed Rezig, comme une «initiative de bonne volonté». Pour rappel, plusieurs professeurs de l'université, dont Mohamed Rezig, ont été violentés jeudi passé par une dizaine de baltaguia, alors qu'ils tenaient une assemblée générale pour l'installation d'un bureau du CNES. Le recteur de l'université est le premier accusé.