Ceux récurrents du foncier, l'inexistence d'entreprises de réalisation qualifiées et la bureaucratie à l'origine des retards dans le règlement des situations des entreprises, sont les plus nombreux. C'est en tous les cas ce qu'avance au titre d'arguments le directeur général de l'OPGI à chaque fois qu'il est interpellé par le wali sur les retards constatés dans l'avancement des travaux. Que ce soit dans la réalisation de logements sociaux participatifs ou sociaux locatifs, cet office est présent dans l'ensemble des projets disséminés partout sur les 12 communes de la wilaya. L'entretien et la maintenance du parc logements composé de vieilles et de récentes bâtisses sont une autre paire de manches. Certes, la taxe d'habitation est une bouffée d'oxygène. Elle a permis d'engager d'importants travaux de rénovation de bâtiments datant de la période coloniale dans des cités à forte concentration de population. C'est le cas à Oued Eddeheb, 8 Mai 1945 et 11 Décembre. Cependant, l'OPGI aurait pu mieux faire, si ses services étaient arrivés à recouvrer les créances impayées. Celles-ci sont évaluées à plus de 800 millions de dinars. Elles portent sur le non-paiement des loyers (600 millions de dinars) et le règlement du droit d'entrée (200 millions de dinars). Ce dernier problème se pose principalement à la cité Sidi Salem qui, selon le P/APW, compte à elle seule 50 000 habitants. Après plusieurs mises en demeure, l'office a entamé des poursuites judiciaires à l'encontre d'un premier contingent de 600 locataires réfractaires au paiement de leur loyer. Selon le directeur général de cette institution, quiconque ne paiera pas ses loyers fera l'objet de poursuites avec demande d'expulsion. Côté public, les locataires en règle montrent du doigt cet office. « Nous payons des charges qui n'ont jamais été effectuées. Si l'OPGI estime qu'il est de son droit de percevoir le loyer, il ne doit pas non plus oublier ses obligations. Cet office n'a jamais réagi aux transformations de façades d'immeubles et des logements effectuées malgré l'interdiction mentionnée sur le contrat de location », avoue Mohamed Lakhdar, un habitant de la cité Plaine Ouest. L'OPGI a été récemment interpellé par le wali sur le dossier des logements récupérés. Contacté, le premier responsable de l'office a affirmé : « Nos services ont effectivement récupéré 56 logements. Ils ont été libérés d'une manière ou d'une autre par des indus occupants. Il en existe d'autres occupés illégalement et que nous devons également récupérer ». Ce responsable n'a pas précisé que ces logements récupérés et restés inoccupés depuis des années n'ont pas été signalés au directeur de l'exécutif.