L'évolution des indicateurs démographiques n'a pas affecté la répartition de la population ces dernières années. L'Algérie compte 41,2 millions d'habitants au 1er janvier 2017, avec un excédent naturel annuel moyen de 858 000 personnes, soit un taux d'accroissement annuel de 2,15%, selon les données de l'Office national des statistiques (ONS). Le recensement général de la population et de l'habitat effectué tous les dix ans — le dernier en date remonte à 2008 — constitue une source importante pour l'étude de la population et sa démographie. Durant la période intercensitaire (entre deux recensements), des études et des enquêtes sont réalisées pour suivre l'état de la population dans différents domaines (santé, emploi,…). C'était attendu. L'Algérie compte 41,2 millions d'habitants au 1er janvier 2017, avec un excédent naturel annuel moyen de 858 000 personnes, soit un taux d'accroissement annuel de 2,15%, selon les données de l'Office national des statistiques (ONS). Le recensement général de la population et de l'habitat effectué tous les dix ans — le dernier en date remonte à 2008 — constitue une source importante pour l'étude de la population et sa démographie. Durant la période intercensitaire (entre deux recensements), des études et des enquêtes sont réalisées pour suivre l'état de la population dans différents domaines (santé, emploi,…) Au 1er janvier 2016, l'Algérie comptait une population totale de 40,4 millions. 62,5% de la population algérienne est en âge d'activité (de 15 à 59 ans) contre 20,4% de personnes issues de la catégorie des -15 ans et les personnes âgées de +60 ans. «La reprise de la natalité est un autre fait remarquable ces dernières années. Selon les données de l'état civil publiées annuellement par l'ONS, la natalité qui est un des principaux déterminants de la dynamique démographique a connu une augmentation continue depuis l'an 2000», souligne Nadia Djeraoune, sous-directrice de la prospective et de la veille démographique au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «De 589 000 naissances vivantes en 2000, l'effectif est passé à 978 000 en 2012, enregistrant une légère baisse en 2013 pour reprendre et dépasser le million de naissances vivantes à partir de 2014, atteignant ainsi 1,040 million de nouveau-nés en 2015, soit une moyenne de 2800 naissances par jour, contre 2700 en 2014 et 2600 en 2013.» La reprise de la natalité est due essentiellement au potentiel de reproduction contenu dans la structure par âge de la population algérienne, qui compte plus de 10 millions de femmes en âge de procréer (15-49 ans) et à la reprise de la nuptialité, dont le nombre des mariages dépasse les 300 000 par an, indique Mme Djeraoune, qui explique que le nombre des mariages augmente en raison de facteurs socioéconomiques favorables, tels que l'accès à l'emploi, au logement, l'amélioration des revenus. Mariage, divorce : Stabilité malgré la baisse La wilaya d'Alger compte le nombre le plus élevé de naissances vivantes avec 103 239 naissances en 2015, suivie de Sétif avec 52 949, puis d'Oran avec 43 389 naissances. La wilaya de Tindouf est en bas du classement avec seulement 1618 naissances. Mme Djeraoune estime que la carte des naissances vivantes «est fortement corrélée à la répartition de la population». Autrement dit, l'évolution des indicateurs démographiques n'a pas affecté la répartition de la population depuis des années. Ce sont donc les mêmes villes qui subissent la plus grande concentration de population, et ce, depuis des décennies. Concernant la fécondité, les dernières données montrent une «stagnation de l'indice conjoncturel de fécondité autour de 3 enfants par femme en moyenne, ce qui correspond parfaitement au nombre d'enfants désiré par les couples algériens, selon les études réalisées dans le domaine», a précisé la même responsable. Pour ce qui est de la mortalité, les services de l'état civil ont enregistré, en 2015, 183 000 décès, tous âges confondus, avec un taux brut de mortalité de 4,57‰ habitants, dont 23 150 décès d'enfants de moins d'un an, ce qui donne un taux de mortalité infantile de 22,3‰ (23,7‰ pour les garçons et 20,7‰ pour les filles). «Ce taux est en constante diminution depuis 2000», constate-t-on également. Pour ce qui est de la nuptialité, les données de l'ONS montrent qu'après le pic de 2013, où les services de l'état civil ont enregistré 387 000 mariages, une baisse continue est observée en 2014 et s'est poursuivie avec un rythme soutenu pour atteindre 369 074 unions contractées en 2015, soit une baisse de 4,5% par rapport à 2014. Quant aux divorces, les données de l'état civil révèlent 59 909 ruptures d'unions en 2015, avec une baisse de 1,5% par rapport à l'année précédente.