Les problèmes posés dans les villages sont élémentaires mais ne trouvent pas d'oreille attentive auprès des autorités. Tous les moyens sont officiellement débloqués pour répondre aux besoins de base des populations rurales et les rapports des responsables des différents secteurs font souvent l'impasse sur les graves manques constatés sur le terrain. Les cas de négligence, d'incompétence ou d'inertie sont signalés par les citoyens à la presse après de longues années d'attente d'une hypothétique prise en charge. Les trois points inscrits sur la lettre adressée à l'APC d'Azazga par le comité du village d'Aït Bouada revêtent un caractère vital : route, assainissement, électricité. Le comité d'Ighil Imazathène rappelle les efforts consentis par les villageois pour améliorer leur cadre de vie et mettent les autorités locales devant leurs responsabilités. « En 1998, pour désenclaver notre quartier, le village a pris en charge l'ouverture d'une piste de 600 m pour un montant de 115 millions de centimes. Cette mobilisation ne suffit pas sans l'intervention de l'Etat pour rendre la piste praticable, après les dégâts subis lors des intempéries de 2002 ». Le deuxième problème soulevé par les villageois présente une vraie urgence puisqu'elle touche à la santé publique. « Le réseau d'assainissement desservant Lassiakh est endommagé depuis deux ans et déverse ses eaux usées sur la conduite d'eau potable qui alimente le réservoir du village. Cette situation reste sans suite et l'APC n'a pas accordé d'importance ni au problème du réseau ni à la santé de 5000 habitants ». Le comité du village cite enfin la demande d'extension du réseau électrique pour deux quartiers, Iharkane et Ighil. « Nous avons déposé les deux plans d'extension auprès de l'APC et de la DMI de Tizi Ouzou en date du 22 mars 2004 et à ce jour, nous n'avons reçu de suite ni de la part des services communaux ni de la direction des mines ». Les villageois demandent aux autorités locales de prendre en charge les problèmes posés dans les meilleurs délais, en affectant les budgets conséquents. Les revendications du comité du village sont légitimes et entrent dans la première obligation des responsables chargés de répartir l'argent public alloué par l'Etat.