Les thématiques portuaires et de rénovation du vieux bâti ont fait, hier, l'objet de la première édition des Rencontres professionnelles de Annaba, organisées à l'initiative du consulat général de France à Annaba, en collaboration avec le service économique régional de l'ambassade et de business France-Algérie. Hier et aujourd'hui, plus d'une dizaine d'opérateurs économiques français ont rencontré leurs homologues algériens — publics et privés — pour se convaincre et sceller éventuellement des partenariats dans les deux secteurs concernés. «J'ai invité les entreprises françaises à Annaba pour assister à ces journées, dont l'objectif est de leur permettre de toucher de près à la réalité économique à l'est de l'Algérie. Aussi, cette manifestation permettra aux participants d'assister à des présentations relatives au contexte d'affaires en Algérie, mais aussi de rencontrer des chefs d'entreprise algériens qui interviennent dans ces domaines d'activité. Avec le besoin de l'Algérie et l'expertise française dans ces deux créneaux, les deux parties peuvent explorer les possibilités d'investissement et de partenariat dans l'est algérien», a expliqué Patrick Poinsot, le consul général de France à Annaba. L'opportunité : c'est, entre autres, le méga-chantier de la construction d'une nouvelle gare maritime et l'aménagement de la zone des Terrasses au port de Annaba, avec ce qui a trait à l'équipement et au développement de l'activité commerciale et de croisière. A cela, il faut ajouter le programme de rénovation du vieux bâti et le développement de l'activité touristique. Et si Salim Branki, le responsable du guichet unique de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a communiqué toutes les opportunités et les facilités accordées aux investisseurs étrangers, il n'en demeure pas moins que les Douanes algériennes ont brillé par leur absence. En effet, on a dû faire appel au directeur de la branche consignation de Glabaltainer pour expliquer aux investisseurs français le régime douanier algérien. Ainsi, durant la journée d'hier, outre la présentation des entreprises françaises, il y a eu notamment celle portant sur la nouvelle politique de réorganisation et de développement des ports en Algérie. On retient l'intervention du directeur du groupe des services portuaires (Serport) qui a regretté l'absence de partenariat avec le port de Marseille malgré la proximité géographique. «Paradoxalement, nous avons des partenariats avec le Singapore et Dubaï dans le domaine portuaire. Pourquoi pas avec le port de Marseille FOS ? Nous avons une enveloppe d'un milliard de dollars dédiée à l'investissement portuaire», a relevé Yacine Hafiane, PDG de Serport. Quant à la rénovation du vieux bâti, dont le thème a été retenu pour la seconde journée (aujourd'hui), les entreprises françaises spécialisées dans le domaine pourraient avoir une occasion. En effet, pour la seule wilaya de Annaba près de 9000 immeubles sont concernés par cette opération, dont l'enveloppe financière d'un milliard de dinars est d'ores et déjà dégagée. Pour concrétiser des partenariats effectifs entre les entreprises françaises et algériennes, des rencontres B to B/G sont prévues durant les deux journées de la manifestation.