Organisées à l'hôtel Sabri à l'initiative du consulat général de France à Annaba, avec le soutien du service économique régional de l'ambassade, service économique et de Business France Algérie et Business France, les journées professionnelles ont pour objectif de permettre aux entreprises françaises intéressées d'explorer les possibilités d'investissement et de partenariat dans l'Est algérien. Comme devaient l'indiquer, tour à tour, le consul général de France et le président de la CCI Seybouse, à l'ouverture de ces journées, qui sont axées cette année sur les thématiques portuaires et de rénovation du vieux bâti, permettront aux participants d'assister à des présentations relatives au contexte d'affaires en Algérie et dans l'Est algérien, mais aussi de rencontrer en B to B des chefs d'entreprises algériennes qui interviennent dans ces domaines d'activité. La centaine d'opérateurs économiques algériens, au nombre desquels figuraient les membres du bureau de la Chambre de commerce et ceux de la Confédération algérienne du patronat, aux côtés d'une quinzaine de représentants de sociétés françaises, ont assisté aux communications et ont pu se faire une idée sur les possibilités de partenariat dans leurs métiers respectifs, à l'aune des nouveaux textes et lois en vigueur en Algérie. Il a été notamment question des relations économiques franco-algériennes présentées en la circonstance par Business France, de la nouvelle politique de réorganisation et de développement des ports en Algérie, ou encore des dispositions de la loi de finances 2017 concernant les entreprises étrangères et le nouveau code de l'investissement et les opportunités de la région Est. Invité à prendre la parole par le consul général de France à Annaba, le directeur de l'Institut français local, David Queinnec, a fait part de son expérience personnelle dans le domaine de la gestion des ports et a suggéré l'adhésion du port d'Annaba à l'Association internationale des villes portuaires, l'AIVP, qui est, expliquera-t-il, la seule organisation internationale qui rassemble depuis trente ans tous les acteurs, publics et privés, du développement des villes portuaires. Et de signaler que l'Algérie est l'un des rares pays à ne pas profiter de l'expérience de cette association dans la mise en œuvre de nouvelles stratégies pour leur permettre de mieux faire face aux changements qui s'annoncent et qui impactent le développement économique, social et environnemental de la ville portuaire. Prenant la parole, Denis Le Fers, chef du service économique régional de l'ambassade de France en Algérie, a fait le point sur les relations économiques algéro-françaises. Il a notamment indiqué que plus de 7 000 entreprises françaises exportent en Algérie et que 400 entreprises autres y sont établies. Il a ajouté que les exportations françaises se sont établies à 5,08 milliards d'euros en 2016 et qu'elles sont en baisse de 18,2% par rapport à 2015 quand elles étaient de l'ordre de 6,21 milliards d'euros. Evoquant la part de marché que détient la France en Algérie, il notera que celle-ci connaît une érosion depuis 2000 lorsqu'elle était de 24%, et ce, en raison d'une concurrence accrue, expliquera-t-il, en se félicitant que le volume des exportations a été multiplié par 2,5 entre 2000 et 2016. "En 2016, l'un des postes exportation le plus important a été le poste céréales, malgré leurs baisse de 27%, par rapport à 2015, à 625 millions d'euros en raison d'une mauvaise campagne s'agissant de l'effet volume plus la baisse des prix du blé, pour ce qui est de l'effet valeur. Les exportations de produits pharmaceutiques, 2e poste d'exportation, ont régressé de 21%, à 584 millions d'euros, du fait de la montée en puissance de la production locale. Nos exportations de véhicules automobiles diminuent également fortement – 19%, à 392 millions d'euros, en raison de l'entrée en vigueur en janvier 2016 des licences d'importation", a souligné Denis Le Fers. Parlant de la concurrence, il signalera que la Chine, qui détient 18% des parts de marché, a multiplié ses exportations vers l'Algérie par 38, alors que ce pays détenait à peine moins de 2,4% de parts de marché en 2003. L'Italie et l'Espagne, qui viennent ensuite, ont pour leur part multiplié par 6 leur volume d'exportations vers l'Algérie en détenant respectivement 9,9% et 7,7% des parts de marché, a encore indiqué ce chef du service économique régional. A. Allia