Addis-Abeba est prête pour accueillir la 39e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF), au cours de laquelle auront lieu trois élections. La première pour le poste de président, la seconde pour le nouveau comité exécutif et la troisième pour le conseil de la FIFA. L'Algérie est directement concernée par l'une des trois élections, puisque Mohamed Raouaoua est candidat pour un nouveau mandat au comité exécutif de la CAF. Il aura comme adversaires le Marocain Lekjaâ et l'ancien président de la Fédération libyenne qui s'est un peu éloigné du football. Dans la zone Nord, Raouraoua et Lekjaâ se disputeront la place en jeu. Les deux hommes ont mené des campagnes différentes. Le Marocain a bénéficié du soutien total du palais, qui a mis à contribution l'appareil diplomatique pour récolter des voix. Au cours des derniers mois, le ministère des Sports a paraphé plus de 35 contrats de partenariat avec des fédérations africaines, avec un but précieux : faire élire Lekjaâ au comité exécutif. Mohamed Raouraoua, lui, n'a pas bénéficié du même appui. Sa campagne, il l'a faite tout seul. Un vieux routier des arcanes du football africain dira au sujet de cette élection : «Si Raouraoua est élu, ce sera un exploit, parce que son adversaire a bénéficié de gros moyens et de l'appui des autorités marocaines.» Le sort de Mohamed Raouraoua sera-t-il lié à celui du président Issa Hayatou qui, lui, fera face à un rival (le Malgache Ahmad Ahmad) encouragé par le président de la FIFA et soutenu par plus de 14 fédérations ? Sans nul doute. Si Issa Hayatou arrive à garder son trône, il maintiendra le statut de ceux qui lui sont restés fidèles. Si le Camerounais perd l'élection, tous ses fidèles compagnons tomberont. Le sort des membres de l'équipe sortante est lié à celui de Issa Hayatou. Le 16 mars peut être le «Day after» pour la CAF. Si Ahmad Ahmad est élu, cela marquera la fin d'une époque. Gianni Infantino caresse cet espoir. Avec la chute de Issa Hayatou tombera le dernier vestige de l'ère Havelange-Blatter.