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Carnet de bord des législatives 6
Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 17 - 03 - 2017

Samedi : Tiaret : Bouriah Mansour, 55 ans, militant FLN, sorti faire face aux contestataires de la liste du vieux parti, succombe à un malaise. Notre journaliste sur place nous apprend qu'il était hypertendu. «Pris d'un malaise, il fut secouru et emmené aux urgences, où il a succombé suite à un arrêt cardiaque. Elu d'obédience FLN, vice-président de l'APC du chef-lieu de wilaya de Tiaret durant le mandat 2007-2012, Mansour était chargé du social, un secteur où il s'est investi entièrement», écrit notre collègue Fawzi Amellal. Le FLN, version Ould Abbès, tue donc ?
Pas que. «Vous n'avez pas honte de parler comme ça ? Si vous insistez c'est que vous avez des intentions malhonnêtes. C'est honteux ! C'est une agression», s'emporte, le même jour, Djamel Ould Abbès, gestionnaire en seconde main du PFLN. Il explose face à un journaliste qui lui demande de confirmer si son propre fils a été entendu par les services de sécurité dans une affaire de «vente» de place dans les listes électorales. Le FFS, pour sa part, dénonce «l'achat des consciences à travers les détenteurs de l'argent sale par l'achat des signatures devant l'indifférence de l'administration».
Dimanche : Le ministre de la Communication, Hamid Grine, réitère son message : «Ces élections seront une sorte de test de la liberté d'expression et de professionnalisme. On va voir si cette liberté d'expression inclut l'éthique et la déontologie.» La déontologie ? Par exemple ne pas parler de l'achat des places dans les listes ou de la santé du Président.
Mais rassurons-nous, le ministre déclare aussi, selon l'APS, que l'Algérie avait une presse «professionnelle et exigeante», qui veut toujours aller au «fond des choses», il a encore appuyé en parlant d'une «presse responsable et consciente». C'est l'effet de l'imminence du printemps ou un message de satisfaction de l'officiel ? Entre-temps, Hocine Mazouz, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, a avancé le chiffre de 23 272 550 électeurs (dont 900 000 de la communauté nationale à l'étranger) qui seront encadrés le jour «J» par 500 000 agents, sans compter les observateurs des partis en lice dans ses joutes électorales.
Lundi : Seuls le RND et le RCD rendent publiquement leurs programmes pour les prochaines législatives. Intéressons-nous à celui du parti de Ouyahia qu'il a présenté, «en résumé», sur son site web. En politique, stabilité et continuité, pas de surprise. En économie, on se veut plus «réformistes», même sur le papier, nous n'en faisons aucune illusion. Ainsi, le RND préconise, entre autres, l'«adaptation à la conjoncture financière, aux exigences d'une gouvernance plus efficace, aux impératifs de diversification et de compétitivité de l'économie, ainsi qu'aux attentes sociales d'une population croissante et jeune». Sur le site, on nous précise que «le détail sera diffusé les prochains jours». Attention, il faut tenir ses promesses.
Mardi : Tous aux abris, le président désigné de la très Haute instance forcément indépendante de surveillance des élections menace. Derbal n'a peur de rien et montre ses griffes. «En ce qui nous concerne, nous allons assurer la propreté des élections, en appliquant la loi et en faisant barrage à tous ceux qui chercheraient à être élus en usant de tous les moyens», déclare-t-il à la Chaîne 3 de la radio étatique. Il reconnaît, quand même, le manque de moyens de sa Haute instance.
Mais il ne nous explique pas comment avec peu de moyens encadrer et surveiller le déroulement d'une élection qui déjà connaît des scandales d'achat de place dans des listes. Il ne nous explique pas par quelle magie sa Haute instance pourrait s'imposer dans le huis clos des grands électeurs qui définissent, de manière occulte, quotas et résultats des votes. Dans son intervention matinale à la radio, il reconnaît aussi, qu'au vu des expériences vécues, on ne peut changer «toutes les choses à la fois». Bon courage M. Derbal !
Mercredi : De Paris à Tizi Ouzou, le vent de révolte se lève contre les listes de Djamel Ould Abbès. Le patron intérimaire du PFLN monte sur ses grands chevaux, dénonce les complots et jure qu'il ne cédera pas à la pression. On assiège le djihaz (siège du parti) à Hydra, on écrit 1000 recours dans le langage des chikayats à l'ancienne, on jure par tous les saints et les mouhafedh qu'on a été victime de la hogra organique.
De loin, il y en a un qui se délecte de ce spectacle pathétique (et somme toute répétitif à chaque élection) : c'est ce vieux briscard de Amar Saadani, trop content de voir son remplaçant embourbé jusqu'au cou (trop même) dans les guéguerres classiques du PFLN à l'approche d'élections.
Jeudi : Il aura fallu quelques jours pour que cela éclate au grand jour. Mais ça devait arriver. «Ils perdent même l'engineering de la triche et de la corruption et se font prendre si facilement», commente un proche de Saadani alors qu'El Watan affiche en une ce jeudi l'implication du fils de Djamel Ould Abbès, Wafi, dans une sombre affaire de trafic de listes électorales.
Notre journaliste, Salima Tlemçani, révèle que le 1er mars les gendarmes ont perquisitionné d'abord la voiture du fils Ould Abbès avant de passer au crible son logement au Club des Pins où des documents en lien avec les législatives et des sommes de 60 millions de dinars et de 200 000 euros ont été trouvées. On n'a encore pas entendu M. Derbal réagir, il n'a pas encore reçu les journaux peut-être.


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