S'il y a bien un phénomène urbain qui inquiète, irrite et soulève la réprobation des habitants de la ville de Biskra, c'est bien celui de la multiplication des meutes de chiens errants qui investissent certains quartiers dès la nuit tombée. A la recherche de nourriture, ces canidés digitigrades de différentes races sont invisibles le jour. A la faveur de l'obscurité, ils se rassemblent en groupes de 10, 15 ou 20 éléments pour effectuer des maraudes nocturnes vers les quartiers situés à la périphérie de la ville, et même d'autres en plein centre, où ils fouillent les tas d'ordures ménagères, et gare à tout quidam qui oserait esquisser un geste hostile. Beaucoup d'habitants des cités d'El Alia, de Haï Courses dans la zone ouest, du vieux Biskra, de la zone d'activité sur la route de Batna et de la zone industrielle sur la route de Tolga craignent ces chiens errants. Ils n'osent plus sortir le soir, ni aller à pied prier de bon matin dans les mosquées à cause de la présence de ces animaux indésirables et de plus en plus nombreux dans les espaces urbains. Des cas d'attaques et de morsures canines ont été signalés aux autorités compétentes. Au cours de l'année 2015, 481 chiens errants dans la ville de Biskra ont été éliminés dans 9 opérations de chasse. De janvier à fin mars 2017, huit campagnes d'éradication des chiens errants ont été programmées par la commune de Biskra. Pour le moment, 479 chiens errants sans maître ont été tués, a-t-on appris. «Nous restons attentifs aux demandes des habitants de la Reine des Ziban sur ce dossier. Nous avons des groupes de chasseurs assermentés et expérimentés, mais la difficulté réside dans les lourdes et longues procédures légales à mettre en œuvre pour obtenir des munitions et les autorisations des services de sécurité avec lesquelles nous collaborons étroitement pour la sécurisation des zones d'habitation», a indiqué Azzedine Slimani, président de l'APC de Biskra.