Plusieurs projets de développement inscrits depuis plusieurs années au profit de la commune d'Aghbalou, 50 km à l'est de Bouira, sont en souffrance. Sur un total de 32 projets prévus au titre des plans communaux de développement (PCD), seuls 15 ont été réceptionnés, 9 sont à l'arrêt et 4 autres ne sont pas encore lancés. Depuis le blocage de l'APC d'Aghbalou en 2013, la situation va de mal en pis. 10 élus issus de 5 formations politiques, exigent à ce jour la dissolution de l'assemblée conformément à l'article 46 du code communal. Ils ont adressé des rapports aux autorités de la wilaya de Bouira dans lequel ils mettent en cause la gestion du P/APC, qualifiée de chaotique. Les citoyens affirment que rien ne va dans leur municipalité. «La situation demeure la même depuis plusieurs années. Des projets ont été lancés puis abandonnés. Le projet de raccordement du village Ouchrik au réseau d'assainissement est bloqué à 50% d'avancement. Idem pour la route de Takourabt qui a été aménagée à moitié avant de se dégrader plus qu'auparavant. Nous vivons entre la boue et la poussière», déplore un habitant de Takerboust, au chef-lieu d'Aghbalou. La pénurie d'eau potable se pose avec acuité à longueur d'année dans cette commune de 20 000 habitants. «L'eau coule dans les robinets une fois sur trois jours, parfois, on reste une semaine sans aucune goutte», ajoute un autre citoyen. Brahim Arhab, l'un des élus protestataires s'en lave les mains de la gestion des affaires de l'APC. «Rien n'a changé malgré les budgets dont a bénéficié notre commune. Cela fait plus de trois ans que nous exigeons l'ouverture d'une enquête sur la gestion des affaires de la commune. En vain. Des entrepreneurs ont été payés sans que leurs projets ne soient achevés», dira-t-il. Même les comités des 4 villages d'Aghbalou ont saisi le wali de Bouira pour prendre des mesures urgentes afin de débloquer la situation. Des citoyens ont initié une pétition qu'ils avaient adressée au Premier ministre pour réclamer l'aide à l'habitat rural. «Il y a plus de 1000 dossiers déposés au niveau de l'APC. Notre commune n'en a bénéficié d'aucun quota depuis l'année 2014. Nous vivons dans une zone rurale de montagne où il est difficile d'implanter des projets de logements. La seule solution est de débloquer les aides du Fonal», notent les rédacteurs de la requête. Toutes nos tentatives de joindre le P/APC pour entendre sa version sont demeurées vaines.