Peut-on qualifier votre projet de success-story en Algérie ? C'est prématuré de parler de success-story. Nous n'avons que six mois dans notre cabinet. Mais disons que nous sommes sur une bonne voie pour faire de Maghreb Leasing Algérie (MLA) une success-story. Surtout que nous sommes des spécialistes dans le domaine. Nous faisons partie d'un groupe financier tunisien, en l'occurrence Tunisie Leasing, qui est la première société de leasing en Tunisie et qui a plus de 20 ans d'expérience dans le domaine du crédit bail. Nous sommes un groupe financier composé de plusieurs activités financières. En plus de nos activités bancaires, nous avons des compagnies d'assurances, il y a aussi la Tunisie Leasing, la Tunisie Factoring et Tunisie Valeurs, qui est une société d'intermédiation en Bourse. Nous venons de lancer le Maghreb Fund Invest qui est un fonds de 56 millions d'euros destiné à financer l'investissement en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Nous sommes ici pour faire de MLA le partenaire privilégié de l'entrepreneur algérien. Quels sont les secteurs que vous ciblez ? Nous finançons toutes sortes d'activités notamment la PME et la PMI mais aussi les professions libérales et l'industrie. Y a-t-il de l'intérêt de la part des entrepreneurs algériens ? Oui. Jusque-là nous avons quand même financé 37 opérateurs algériens dans des secteurs qui vont de l'industrie à l'entreprise de travaux publics en passant par le transport de marchandises et de personnes. Nous pensons que nous avons encore du chemin à faire. Quelle appréciation faites-vous du marché algérien et du climat des affaires en Algérie ? Nous, on est là pour durer dans le temps. On ne cherche pas un profit à court terme, on cherche une stabilité. Parallèlement à l'Algérie, notre groupe a étudié d'autres potentialités sur d'autres marchés voisins. Il y a aussi une structure qui est en place, et la loi sur le leasing, la loi 96-07, existe depuis 1996. Il y a un grand potentiel en Algérie. Quel est le montant de vos investissements ? Nous avons un montant d'un milliard de dinars auquel s'ajoute un autre milliard sous forme de prêts participatifs de la Banque européenne d'investissement (BEI). C'est un montage financier. Mais, il faut retenir que ces deux milliards de dinars sont appelés à s'accroître car nous nous sommes inscrits dans la durée. Quels sont vos projets ? Cela ne fait que six mois que nous sommes là. Mais nous avons un programme à long terme et nous comptons avoir un réseau d'agences à travers le territoire national. Mais après la société de leasing et le fonds d'investissement, nous comptons introduire le factoring et bien d'autres produits financiers que nous espérons lancer en Algérie. N. B.