Un séminaire régional de sensibilisation et d'information sur la nouvelle loi en matière d'assurances des entreprises contre les risques a été organisé, hier, par la Compagnie Algérienne d'Assurances et de Réassurance (CAAR) pour les cadres de son réseau ouest, ses agents agréés (intermédiaires) et des opérateurs et chefs d'entreprises. Les travaux de ce séminaire, présidé par le PDG de la CAAR, M Kassali Brahim Djamel, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie qui vise, selon lui, à se rapprocher de la clientèle pour être à son écoute. Cette rencontre régionale intervient suite à la publication de la nouvelle ordonnance relative aux assurances, modifiée et complétée par la loi 06-04 du 20 févier 2006. Devant ces nouveaux textes, la compagnie vient de lancer un programme d'actions et de sensibilisation de son personnel et de sa clientèle sur les avantages de cette nouvelle loi, notamment pour ce qui est de l'assurance des personnes et des entreprises. Le programme de cette rencontre a traité de quatre axes, à savoir les assurances contre les catastrophes naturelles et les risques industriels, le montage du programme d'assurances des PME-PMI, l'actualisation des valeurs et, enfin, les objectifs visés par la nouvelle loi. La CAAR a été créée en 1963 et elle est la doyenne des compagnies d'assurances du pays. Avec un capital de 5 milliards de dinars et un fonds propre de 6,3 milliards de dinars, la CAAR compte actuellement un réseau de cinq succursales dont deux à Alger et les trois autres à Oran, Constantine et à Annaba, regroupant un effectif de prés de 2 000 employés. Depuis janvier 2006, pour une mise à niveau, un programme de modernisation des ses structures et de formation de son personnel a été lancé et se poursuivra jusqu'en 2010. Le programme de formation, indique le PDG, englobe cinq grands axes portant sur une bonne gérance, la transparence, le savoir-faire et la gestion. Ce programme sera accompagné de la mise en place d'un programme d'assurances qui tient compte des besoins de la réalité du marché national avec, comme premier objectif, une augmentation de la cadence dans le règlement des risques et autres dans les délais prévus ainsi que le renforcement du réseau d'accueil et d'écoute de la clientèle et, enfin, la professionnalisation du secteur avec la mise en place d'un fonds de garantie. Dans sa communication sur les catastrophes naturelles et les risques industriels, le chef de la division technique, M Bouzid Ali a insisté sur les nouvelles mesures et les principes généraux du nouveau système instituant une obligation d'assurance concernant les constructions, les équipements et les marchandises. L'orateur a illustré son exposé en présentant un tableau sur les différentes catastrophes survenues en Algérie ou dans le monde entre 2001 et 2005. Il a évoqué la catastrophe de Bab El Oued qui a causé, le 10 novembre 2001, la mort de 1000 personnes, sans oublier les dégâts matériels. Il a également parlé du séisme de Boumerdes, survenu en mai 2003 (2 300 morts) et, enfin, du Tsunami qui a frappé, en 2004, six pays d'Asie, entraînant la mort de 300 000 personnes et des dizaines de milliards de dollars de dégâts. Sur ce plan, le conférencier a tenu a rappeler à l'assistance que, dans ce domaine des catastrophes naturelles, seul l'Etat est habilitée a classer par catégories l'événement et les risques.