Pour la première fois dans les annales de la politique locale de la wilaya de Annaba, les résultats des élections législatives du 4 mai ont apporté leur lot de surprises. En effet, Saddek Slimani, le candidat qui a conduit la liste du Front des forces socialistes (FFS) est, sans conteste, la plus importante surprise des législatives 2017. De mémoire annabie, ce parti de l'opposition n'a jamais représenté les habitants de la wilaya dans l'hémicycle, pas plus qu'aux différentes assemblées locales (APC) et de wilaya (APW). Bien que l'heureux candidat Sadek Slimani n'ait pratiquement jamais raté l'occasion de se présenter aux différentes élections, il n'en demeure pas moins qu'il n'a jamais pu se faire élire. L'absence d'une assiette électorale, favorable au courant du parti de Aït Ahmed, conjuguée au manque d'activités politiques dans la wilaya font que ce parti n'a pu se construire une base électorale à Annaba. L'autre surprise, pas des moindres, concerne l'absence du représentant du Parti des travailleurs dans la ville d'adoption de Louisa Hanoune de la liste des partis qui ont remporté au moins un siège. A-t-on permuté entre les deux formations politiques –FSS et PT –, sachant que la secrétaire général du PT n'est plus dans la grâce du système, notamment après son initiative de la lettre dite des «19» ? Le doute est permis. Aussi, le temps n'est pas à la joie au FLN qui a remporté seulement trois sièges sur les huit, malgré la stature de Talai Boudjemaa, ministre des Travaux publics et des Transports, de Bahaeddine Tliba, le vice-président de l'APN sortant, et surtout les assurances de Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN. D'aucuns confirment que l'ex-parti unique est affaibli sur le plan local. Le constat des partis de l'opposition de plusieurs cas de fraude et la dénonciation officielle auprès de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) en sont les preuves. L'arrestation en flagrant délit, jeudi après-midi, d'un fraudeur au profit du FLN, alors qu'il s'adonnait au bourrage des urnes au niveau du centre Ainouz de la commune d'El Hadjar, en est l'autre preuve matérielle. Remis aux éléments de la sûreté d'El Hadjar, B. A., 59 ans, a été auditionné avant d'être libéré.