En marge du congrès mondial de la FIF-Pro, Philippe Piat a bien voulu nous accorder un entretien. Quel est le but de votre présence à Alger ? Nous sommes à Alger parce que le Congrès mondial de la FIF-pro s'y déroule. Nous voulons transmettre un message aux acteurs du football algérien et africain. Quels sont les différents thèmes qui seront traités lors de ce congrès ? Le premier thème, c'est l'explication de l'accord que nous venons de signer avec la FIFA à Barcelone, accord qui mettra en place un certain nombre de lois qui amélioreront la situation du footballeur professionnel africain notamment. On expliquera ensuite le contrat standard qui sera mis en application. On parlera aussi de racisme et de dopage. Parlez-nous avec plus de détails de ce fameux contrat standard... Vous savez que c'est une opération complexe, car les lois diffèrent d'un pays à un autre. Cependant, dans ce contrat, nous avons trouvé un minimum de points communs. Certains joueurs africains évoluant en Europe souffrent du problème de racisme, avez-vous des propositions à émettre ? Vous savez, ce problème n'existe pas entre les joueurs. C'est un différend entre un certain public et les joueurs. Nous prendrons le thème très au sérieux. Vous avez aussi parlé de « 6+5 », qu'en est-il ? C'est de mettre des joueurs professionnels à la disposition de leur sélection nationale sans que cela pose problème. Et le dopage ? C'est un fléau à combattre, mais nous souhaitons que les sanctions soient moins lourdes. Cela devrait être traité au cas par cas. On ne peut pas mettre sur un pied d'égalité, quelqu'un « qui a pris un joint » et quelqu'un qui a pris des anabolisants. Sur le plan personnel, cette virée à Alger vous rajeunit quelque peu, non ? Cela me rajeunit de pas mal d'années puisqu'en 1958, j'étais footballeur à l'Olympic de Tizi Ouzou (OTO), puis, plus tard au Red Star algérois qui était entraîné par Ponsetti à l'époque. J'ai déjà un rendez-vous tout à l'heure avec un ami d'enfance qui tient un restaurant à Alger.