Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg) a décidé de porter plainte contre le groupe Sonelgaz pour «faux et usage de faux». «Nous avons demandé officiellement au groupe Sonelgaz de nous fournir la copie originale du document de dissolution de la Snateg, pour une expertise. Or, si ce document existe réellement, il serait destiné exclusivement à la Snateg et non pas à Sonelgaz. Nous avions demandé des explications auprès du ministère du Travail. Pour le moment, le ministère ne nous a pas répondu. Notre décision était de porter plainte contre le groupe Sonelgaz pour faux et usage de faux», explique Raouf Mellal, président du Snateg, joint hier par téléphone. M. Mellal crie au scandale. «C'est une catastrophe. Si c'est Sonelgaz qui a falsifié le document, ce serait un scandale. Si c'est le ministère qui est à l'origine dudit document, et qu'il l'a adressé au groupe Sonelgaz au lieu du Snateg, ce serait aussi un scandale», estime-t-il. Par ailleurs, les agents de Sonelgaz affiliés au Snateg poursuivent leur grève. Au niveau de l'agence commerciale de la Société de distribution d'électricité et de gaz Centre, à M'chedallah, plus d'une trentaine d'agents sur un total de 52 poursuivent leur débrayage. Guebli Samir, délégué du Snateg à Bouira, affirme que les poursuites judiciaires contre les meneurs de la grève dans cette wilaya sont quotidiennes. «Nous subissons une énorme pression. Entre autres, des mises à pied sans passer par le conseil de discipline. En une seule journée, moi et deux de mes collègues avons été convoqués à trois reprises par la justice. Malgré tout cela, nous assurons le service minimum au travail», témoigne notre interlocuteur.