Plus de 200 travailleurs de l'Eriad de Corso ont observé, hier durant la matinée, un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès, où se trouve l'inspection du travail, « pour protester contre l'injustice dont nous sommes victimes », expliquent-ils. Les travailleurs réclament le procès-verbal de non-réconciliation entre eux et leur direction suite aux négociations engagées depuis le mois de mai dernier. Pour dénoncer la situation dans laquelle ils se sont retrouvés depuis la cessation d'activité de leur entreprise, les travailleurs ont déposé plainte contre leur administration, le 8 mai 2006, plainte qui demeure à ce jour sans suite, soulignent-ils. Depuis le 30 avril dernier, plus de 260 travailleurs ont été orientés vers la CNAC. Mais ceux-ci se plaignent de la discrimination dont ils sont frappés, comparativement à leurs collègues, cadres de l'entreprise et membres du syndicat. En effet, « de nombreux parmi ceux-ci se sont vu exonérés de l'impôt sur le revenu global après le passage aux indemnités de cessation d'activité ; l'administration leur a épongé les prêts sociaux, tout en leur augmentant les salaires, avec un rappel d'une année, et ont eu leurs droits plafonnés à 30 mensualités », disent-ils. Les protestataires revendiquent rien moins que le remboursement de l'IRG, retenue depuis leur licenciement, s'appuyant sur des textes de lois qui stipulent que les indemnités pour licenciement sont exonérées d'impôts. Ils exigent, également, le remboursement des cotisations à la mutuelle dont ils s'acquittent « depuis 2003, mais qui n'ont pas été versées à cet organisme ». Ils demandent, aussi, l'effacement des prêts sociaux dont ils avaient bénéficié. Si leurs revendications ne sont pas satisfaites, les travailleurs menacent de recourir à d'autres actions.