Des dizaines de travailleurs de l'Eriad de Corso ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de leur entreprise en signe de protestation contre l'arrêt des approvisionnements de leurs unités en blé dur et tendre. Les représentants des travailleurs qui ont initié ce débrayage, nous ont déclaré : “Nous ne pouvons plus admettre que nos unités de production soient toujours à l'arrêt alors que plus de 149 milliards de centimes de créances ne sont pas toujours recouvrées.” Dans un document transmis au PDG du groupe, les représentants des travailleurs “dénoncent les arrêts de leurs unités de production et de service qui durent depuis des mois ainsi que l'immobilisme de la commerciale”. Le document évoque également les lenteurs observées dans le traitement du dossier visant la réhabilitation des silos de Corso gravement touchés par le séisme du 21 mai 2003. Contactée par nos soins, la direction générale du groupe Eriad d'Alger, par le biais d'un de ses responsables, nous a indiqué que “le problème des approvisionnements est pris en charge” et il a justifié ces difficultés par “les turbulences que traversent toutes les filiales, voire tout le secteur agroalimentaire, en raison de la concurrence non planifiée qui prévaut dans ce secteur”. Concernant la situation des silos de Corso, le même responsable affirme que “le bureau d'étude GPDS, dirigé par le professeur Chelghoum, a préparé un dossier technique qui est en cours de validation. Les travaux de confortement seront sous toute réserve confiés à l'entreprise Hydro-Technique (ex-Sonaghter)”, conclut-il. M. T.