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Carnet de bord des législatives 12
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Publié dans El Watan le 26 - 05 - 2017

Samedi - Nous avions dit que si les élections étaient truquées, le mouvement resterait dans l'opposition et poursuivrait sa lutte de façon pacifique afin de faire évoluer les rapports de force» : c'est ainsi que Abderrezak Makri justifie le refus du MSP de rejoindre le gouvernement lors d'une conférence de presse. Pourtant, il confie que Abdelmalek Sellal l'a appelé trois fois, notamment pour prendre le café avec lui ! Quelle ingratitude !
Ce refus de Makri est très stratégique, car il permet au MSP de mieux exister en tant qu'opposition au sein du Parlement après avoir sabordé son statut d'opposant aux côtés de Ali Benflis et de Soufiane Djilali. Pas mal comme manœuvre. Il a joué assez finement, mettant sur la balance son poste et défiant Aboudjerra Soltani qui voulait coûte que coûte revenir dans le giron du régime de manière intégrale. A voir maintenant ce que donne l'opposition au Parlement.
Dimanche - Sellal a beaucoup d'humour : «Nous avons fait une offre au MSP, elle a été refusée par son Majlis Echoura. Pas de souci, nous sommes tous algériens et partisans de la réconciliation nationale». Quelle relation avec la réconciliation nationale ? On n'en sait rien. Sellal insiste que la formation du gouvernement est une prérogative du président Bouteflika. Et bien alors, pourquoi mener ces drôles de consultations, quasi-illégales, avec des partis avant même la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel ?
Y avait-il urgence ? Laquelle ? Sellal sent-il que quelque chose se trame à ses dépens et veut-il s'imposer comme Premier ministre maintenu ? Les prochains jours le diront certainement. Entre tout, on apprend que Louisa Hanoune, la pasionaria de Belfort dans le haut El Harrach, déclare que le Parti des travailleurs «est disposé à ouvrir des discussions avec les partis politiques patriotiques pour dégager ensemble les moyens de faire face aux dangers qui guettent le pays». Parce qu'il y a des partis algériens non partiotiques. Des noms, des noms, des noms… !
Lundi - C'est le Prophète qui a dit : «Si tu n'as pas honte, fais ce que tu veux». Peut-être que la traduction est mauvaise, mais cela s'applique tellement à cette «interview de Chakib Khelil chez El Hiwar. D'abord, le journaliste ne pense pas nécessaire de le questionner sur les scandales de corruption qui éclaboussent l'ancien ministre de l'Energie. Mais surtout, Khelil aborde sereinement la probabilité de se faire appeler pour rejoindre le gouvernement, ou carrément le diriger ! Il dit, comme ça : «Tout dépend des conditions» : «Il y a les prérogatives qui seront accordées au Premier ministre. Sera-t-il libre de choisir son staff ministériel ?
Ou se contentera-t-il de diriger le même gouvernement avec les problèmes existants ?» Généreux, la main sur le cœur, il rajoute qu'il pourrait «servir le pays dans n'importe quel poste». «Ce n'est pas la première fois que les militaires votent de la sorte, en dehors des casernes, mais cela remonte à l'année 2004», précise le GCA AGS. Aucune réponse n'est venue de l'autre côté des murs des casernes pour le moment. Wait and see (pour longtemps).
Mardi - Saïd Bouhadja, membre éminent du vieux parti, est président de la Chambre basse du Parlement. Sans surprise. L'installation de la nouvelle APN s'est déroulée dans le folklore habituel. L'opposition s'oppose et propose des lois, certes importantes (une loi portant modification des textes relatifs à l'immunité parlementaire pour le RCD qui veut aussi une commission d'enquête sur la gestion de la résidence d'Etat de Club des Pins), le FFS boycotte la plénière pour élire le président du Parlement, mais quelque chose ne prend plus.
On n'est plus dans la vague des législatures d'avant (et encore) : les partis d'opposition avaient réussi à créer un espace politique hors système depuis Mazafran, mais certains l'ont carrément fait exploser en plein vol. Accepter le cadre dessiné par le régime est déjà une sorte d'échec. Ou pas. Car cela pose la question aussi de la pratique du politique : est-il possible de faire de la politique dans le système ? Faut-il être d'une radicalité certaine pour être dans l'opposition ?
Que veut dire faire de la politique dans un système autoritaire et calcifié ? Mercredi - Certains retiennent le fait vestimentaire – une tenue de combat – d'autres le ton de la tirade, mais il y a de quoi s'intéresser aux déclarations d'Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major et vice-ministre de la Défense qui sera certainement maintenu.
Mercredi - «Certains avaient malheureusement avancé, à la fin des élections législatives du 4 mai dernier, quelques allégations, commentaires et insinuations (…)» Accusations «infondées, voire inappropriées que le Haut commandement de l'ANP rejette dans leur ensemble et leurs détails». Gaïd Salah a insisté sur le respect par les militaires des lois de la République, précisant que leur vote s'était déroulé «en totale et parfaite coordination avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales».
Une manière de répondre aux accusations de partis de l'opposition quant aux «votes militaires» jugés exagérément massifs dans certaines régions, ou encore aux déclarations de Louisa Hanoune sur le vote blanc des militaires. «Le message adressé aux personnels militaires et à l'opinion publique, quelques jours avant les élections législatives, était parfaitement clair et ne pouvait laisser place à aucune forme de propos mensongers ou de rumeurs à l'encontre de nos Forces armées et tous les personnels militaires», lance le patron de l'armée. Entre-temps, on apprend que Abdelmadjid Tebboune, 72 ans, est nommé par la Présidence de la République, Premier ministre.
Un «nouveau» gouvernement, un «nouveau» Premier ministre, on enlève, repeint les bâtiments vétustes d'Alger et on proclame que ce Ramadhan-là il n'y aura ni pénurie, ni spéculation, ni viande d'âne chez les bouchers indélicats. C'est le printemps algérien plein de promesses avec quand même un ombre à cet idyllique tableau : où est passé Abdelmalek Sellal ? Que fera-t-il ?
A qui racontera-t-il ses blagues ? qui recevra ses boutades ? qui profitera de sa légendaire légèreté matinée d'une joie de vivre sans bornes ? Président du Sénat ou ambassadeur, retraité tranquille à s'occuper de sa vie familiale loin du fracas des portes capitonnées qu'on claque et re-claque ? Manquera-t-il aux Algériens ou reviendra-t-il candidat présidentiable après avoir bien mijoté dans le chaudron des réservistes de la République ? Bon vent, et «merci pour ce moment !»


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