Après des années de galères et d'opposition, le MSP se repositionne et ambitionne de gérer le pays. C'est une question de temps et il jure de ne pas commettre les mêmes erreurs que le FIS dissous qui, lui, a choisi l'option de la violence armée pour accéder au pouvoir. Le Mouvement de la société pour la paix est une formation d'islamistes modérés qui oeuvre pour la paix selon un programme concocté par le madjless echoura, la direction de cette formation politique. A la faveur des élections législatives du 4 mai, le MSP s'est refait une santé et a confectionné des listes dans l'ensemble des wilayas du pays. Leur chef de file, Abderrezak Makri, enflammait l'assistance et tirait à boulets rouges sur les partis du pouvoir et Louisa Hanoune, sa bête noire. Pour lui, les autres partis font dans la figuration en attendant que le pouvoir les récompense. De véritables sanafir comme les aurait appelés Abassi Madani. Quelques jours avant le verdict des urnes, ils multipliaient les menaces au pouvoir. Si nous n'obtenons pas la troisième place c'est qu'il y a eu une fraude massive. La démarche du MSP a fonctionné. Les militants disciplinés du Mouvement de la société pour la paix, de véritables copies de l'armée de Hitler, la Wehrmacht,, même si certains vont trouver qu'il y a exagération. Qui pouvait penser que les militants du FIS et leurs sympathisants qui passent leur temps à prier et à n'en rater aucune se métamorphosent en véritables zombies qui n'ont pas hésité à égorger des pères devant leurs enfants ni à enfourner des bébés ni même à voler et à jouir des plaisirs de la vie en s'autorisant «zaouedj el moutaâ»? Nous ne sommes jamais méfiants envers ces gens-là et les islamistes modérés est une création de l'Occident qui veut se protéger. Le MSP a le vent en poupe et il est en mode surenchère depuis que le président de la République a demandé à son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de rencontrer Abderrezak Makri, patron du MSP pour qu'il intègre le prochain gouvernement. Bouguerra Soltani, si c'est son vrai nom, a souhaité vivement que le MSP retrouve une place au gouvernement qu'il n'aurait jamais dû quitter, lui qui a gravi tant d'échelons, au point de plastronner dans la peau d'un ministre d'Etat de la République algérienne démocratique et populaire. Pour Bouguerra c'est la plus belle république au monde, celle qui lui a tout donné et c'est la raison pour laquelle il appelle de tous ses voeux ses camarades du MSP à rejoindre les rangs de l'unité et de la fraternité retrouvées. Abderrezak Makri a remercié Abdelmalek Sellal et a certainement fait la même chose pour le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Amara Benyounès aurait pris sa voiture pour se diriger vers le Premier ministère jurer à Abdemalek Sellal que lui et ses militants ne rêvent que de cela, rejoindre le gouvernement, devenir ministre ne serait-ce que pour une semaine pour voir la vie autrement, des gardes du corps, les privilèges d'assister à un Conseil des ministres, des voitures pour sa femme et ses enfants, des voyages à l'étranger, des missions à l'intérieur du pays, des déjeuneurs royaux. Louisa Hanoune attend les résultats des recours sans conviction, mais ne veut pas elle, rejoindre ceux qui ont juré de mettre le Parti des travailleurs au pas. Moussa Touati n'a pas arrêté sa grève de la faim. Les organisations humanitaires n'ont fait aucune déclaration. Personne ne connaît Moussa Touati, sauf les neuf femmes de Chlef et les serveurs de «nass loubia et nass sardines» de la rue Tanger.