Le feuilleton de l'assemblée générale élective (AGE) du Comité olympique algérien (COA), tenue le 27 mai dernier, continue de faire des vagues. Après le communiqué signé par deux présidents de fédération (sports aériens et taekwondo) en date du 1er juin dernier, affirmant ne pas comprendre le silence qu'observe le président du COA, Mustapha Berraf, au sujet du recours introduit par 6 membres de l'assemblée générale, 4 fédérations auraient emboîté le pas à cette démarche, le 8 juin, en sollicitant l'intervention du Comité olympique international (CIO) dans ce domaine qui empoisonne le mouvement olympique algérien. Cette action entreprise par 4 fédérations, dont deux non olympiques, ouvre toute grande la voie à l'intervention du CIO. D'observateur, ce dernier va se transformer en juge pour statuer sur cette affaire qui risque d'être très préjudiciable au sport algérien si d'aventure le CIO donne raison au COA. Les conséquences seront lourdes. Le sport algérien sera placé au ban du mouvement olympique international avec comme corollaire l'interdiction de participation aux compétitions internationales et continentales organisées sous l'égide du CIO, des fédérations internationales et confédérations, élargie aux athlètes, sélections, équipes et dirigeants. L'internationalisation du dossier débouchera inéluctablement sur un gagnant et un perdant.
Le feuille de route de la WKF Si le CIO donne raison à la partie qui l'a sollicité, Mustapha Berraf et le bureau du COA élu le 27 mai seront dans l'impossibilité d'exercer leur mandat. Dans le cas contraire, si le CIO valide l'AGE du 27 mai 2017, les conséquences seront très lourdes pour les perdants, mais surtout pour l'image et la crédibilité du mouvement olympique algérien. Dans le contexte actuel, ce n'est pas une mauvaise chose que le CIO vienne fourrer son nez dans la salade locale. A noter que jeudi dernier, la Fédération internationale de karaté a saisi le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, sur le dossier de la Fédération algérienne de karaté (FAK) via une correspondance dans laquelle elle souligne : «Nous avons le regret de vous informer que nous avons enregistré des dépassements et dysfonctionnements en contradiction avec les textes et règlements de la WKF et la charte olympique au sein de la FAK depuis la démission du président sortant au mois d'avril 2016 à ce jour et qui doivent trouver leur solution dans un délai ne dépassant pas 45 jours.» Il s'agit d'un ultimatum au-delà duquel les sanctions tomberont, si rien ne sera pas fait pour rétablir la situation dans la légalité. La WKF recommande au ministre de la Jeunesse et des Sports de «procéder à la dissolution de tout organe non élu à la FAK et de faciliter l'organisation par les membres de l'AG d'élections libres». Et de conclure : «Il va de soi que tous les membres qui ont géré cette période transitoire ne peuvent pour ce mandat électif postuler à aucune fonction.» C'est une véritable feuille de route que la WKF a dessinée à l'attention du MJS.