Le sport algérien est plus que jamais sous la menace d'une suspension par le Comité olympique international (CIO) suite au feuilleton de l'assemblée générale du Comité olympique algérien (COA) tenue le 27 mai 2017. A présent, il y a bel et bien un conflit frontal entre la tutelle et le COA. La première fait tout pour invalider les résultats du scrutin qui a porté Mustapha Berraf à la tête du COA pour un second mandat consécutif et le second défend son acquis. Le bruit et le vacarme provoqués par l'assemblée générale élective sont arrivés aux oreilles du CIO via des «lanceurs d'alerte» que le comité compte partout dans le monde. Si le bras de fer entre les deux entités algériennes perdure, il n'est pas exclu que le CIO intervienne de tout son poids. Chaque jour qui passe apporte son lot de contestations. Le dernier en date (1er juin 2017) est le communiqué signé par deux membres de la commission de recours et présidents respectivement de la Fédération des sports aériens et de la Fédération de taekwondo qui indiquent : «Nous sommes étonnés et ne comprenons pas que le président de cette instance ne nous a pas convoqués à ce jour pour statuer sur le recours signé par la majorité des présidents de fédération et membres de droit, introduit par six membres de l'assemblée générale, comme prévu dans l'article 44, du règlement intérieur du COSA et déposé le 28 mai 2017 auprès du président de cette instance avec accusé de réception». La guerre des communiqués que se livrent le MJS et le COA ne servira à rien, sauf à entraîner le sport algérien dans une impasse où il sera le grand perdant. Le CIO serait sur le point de prendre une décision concernant cette affaire. Après avoir félicité Mustapha Berraf après son élection, l'instance que dirige l'Allemand Thomas Bach s'est fiée à ses lanceurs d'alerte pour avoir une approche précise sur ce qui se passe en Algérie. Selon une source proche du dossier «le CIO n'est pas loin d'être convaincu qu'il y a ingérence de la part de parties étrangères au mouvement olympique et il ne tardera pas à prononcer des mesures qui pénaliseront le sport algérien». Les communiqués par lesquels des membres de l'assemblée générale élective réclament l'invalidation du scrutin du 27 mai 2017 sont retenus comme moyen de preuve de l'ingérence du MJS dans les affaires du COA. Ils ont été faxés à partir du siège du MJS. Nonobstant d'éventuels témoignages sur ce que beaucoup de membres de l'assemblée générale qualifient de «pressions exercées sur des présidents à l'effet de les contraindre à signer des communiqués et pétitions qui ont un seul objectif, contraindre le COA à réorganiser l'AG». Il suffit d'une seule déclaration dans ce sens pour que le CIO prononce la suspension. Personne ne gagnera au change. Surtout pas le sport algérien si par malheur il sera exclu de toute compétition organisée sous l'égide du CIO et des fédérations internationales.