Rafael Nadal a remporté la finale hommes de Roland-Garros en balayant le Suisse Stanislas Wawrinka en trois sets (6/2, 6/3, 6/1). L'Espagnol entre un peu plus dans l'histoire en totalisant dix victoires dans le tournoi parisien. - Au cours des trois dernières années lorsque vous n'avez pas pu remporter un tournoi du Grand Chelem, avez-vous eu des moments de doute ? Vous savez, j'ai des doutes tous les jours. C'est sain. Vous vous encouragez à faire mieux, avec plus d'intensité, plus de motivation. Cela vous permet également de mieux faire preuve d'humilité. L'idée, c'est qu'il ne faut jamais cesser de penser au fait que pour réussir, il faut travailler. Je n'ai jamais eu l'arrogance de pouvoir prétendre que j'étais et serai toujours au top ! - Diriez-vous que votre jeu a beaucoup évolué dans ce sens avec plus de coups gagnants, notamment avec votre revers ? Pour moi, ça a été un Roland-Garros que je qualifierai de parfait. Ce n'est pas que mon jeu soit plus agressif ou moins, c'est tout simplement que je joue bien. Lorsqu'on joue bien, effectivement, on peut jouer de manière plus agressive. - Vous avez frappé énormément de coups gagnants. On a l'impression que les choses coulent pour vous. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous ressentez dans ces moments-là ? Lorsque je suis en train de jouer, je suis pleinement concentré sur la qualité de mon jeu. J'avais une certaine nervosité au début. Je pense qu'il y a eu des jeux très importants, en début de match. Et ces moments peuvent complètement changer un match. Donc, j'ai pu sauver le point de break. Et puis, j'ai pu jouer comme il a fallu que je joue aux bons moments. - Vous pleuriez après le match. A quoi pensiez-vous ? De l'extérieur, les résultats étaient, disons, «faciles». En réalité, c'est le tournoi le plus important de toute l'année. Lorsque j'arrive ici, j'ai un peu le trac, j'ai des émotions assez vives. Je sais que les occasions pour moi de remporter des victoires ici s'amoindrissent année après année. J'ai pu remporter la victoire qui signifie énormément pour moi. Ceci grâce à mon niveau de jeu et à mon mental, parce qu'il s'agit de deux semaines très tendues. Lorsqu'on arrive à atteindre son objectif, tout d'un coup tous ces éléments tombent. L'adrénaline également tombe d'un coup. - Vous êtes n°2 aujourd'hui. Votre objectif est-il de devenir n°1, ou allez-vous juste gérer les choses match par match ? Remporter un titre comme celui-ci vous permet, c'est vrai, de monter dans le classement et, potentiellement, de viser le haut du classement. Si je continue à bien jouer, pourquoi pas ?