C'est le titre qu'a trouvé Christian Blaise pour annoncer les trois rendez-vous culturels du mardi 28 au 30 novembre toujours à partir de 17h au Centre culturel français (CCF). « Elles » ce sont Mmes de Sévigné, George Sand et Marguerite Duras. « Elle », c'est Sonia Mekkiou, la comédienne algérienne, qui présente les trois grandes femmes. La première est une femme de cœur et de cour, la seconde est une grande de la littérature française avec son esprit rebelle et « ses amants magnifiques », la troisième est porteuse des senteurs de l'Indochine et de l'Algérie qui, dans ses écrits, au théâtre comme devant la caméra, s'était engagée pour dénoncer l'administration colonialiste et la guerre d'Algérie. Au cours de ce déjeuner avec la presse, organisé par le CCF dans le décor du Zenith un des plus réputés restaurant de la corniche bônoise, la grande Sonia va parler. Elle va plutôt jouer un monologue improvisé au fil des questions des journalistes. Elle le fera pour parler médiatiquement et sociologiquement des femmes vues par une femme. En bon élève de l'Ecole supérieure d'art dramatique d'Alger, Sonia, la comédienne à la vingtaine de pièces de théâtre, celle-là même, qui en 2001 avait décroché la meilleure interprétation féminine au Festival international de Carthage (Tunisie), sera donc, demain à Annaba. Durant trois jours, elle abordera certainement des questions liées à la vie des femmes en général et de Sévigné, Sand et Duras en particulier. Comme elle l'a toujours fait, Sonia, qui avait tenté sa chance au Festival international de Cannes (France) et beaucoup d'autres au plan national et international, tentera de briser les caricatures entourant les aspirations et les évolutions des femmes. Particulièrement, celles de la société algérienne pour dresser un état des lieux. Son monologue Déjeuner avec la presse sera suivi avec attention. Il aura pour décor les hauteurs de la plage Rizzi Amor, le bleu du ciel et de la mer et pour planche, l'agréable et majestueux restaurant le Zenith. Sonia devra analyser les rapports hommes-femmes sans parti pris. C'est en comédienne qu'elle pensera et en femme qu'elle agira. Des spectateurs hommes de la presse assisteront à ce monologue, elle tentera d'éliminer de leur esprit cette image de la femme dessinée via les fantasmes des mâles aux antipodes, souvent de la réalité. Pour ce faire, Sonia empruntera certainement de Fatima son premier monologue du début des années 1990, des confessions où se mêleront sincérité et étrangeté légère et répétitive. Comme elle l'a toujours fait, Sonia dévidera comme un fil de soie avec la même ténuité et la solidité le contenu de la vie des femmes d'aujourd'hui. Le décor et la mise en scène sont discrets. Ils ont été créés spécialement pour ce monologue Déjeuner avec la presse par Nabil Zanat le gérant du Zenith. En sollicitant Sonia Mekkioui, pour un rendez-vous culturel, Christian Blaise, le directeur du CCF, a fait le bon choix pour attirer les professionnels de la presse algérienne.