La Fédération algérienne de boxe (FAB) n'a pas fini de manger son pain noir. Après la suspension provisoire du président de la Fédération élu légalement (Nahasia), prononcée par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), c'est au tour de la Fédération internationale de boxe (AIBA) de rajouter une couche au dossier de la boxe en décidant de suspendre provisoirement l'entraîneur national Brahim Bedjaoui «suite aux rapports des officiels de l'AIBA présents en Azerbaidjan lors des derniers Jeux islamiques», précise une source fédérale. Il serait reproché à Brahim Bedjaoui «ses déclarations et propos à l'encontre des officiels de l'AIBA», ajoute notre interlocuteur. Il sera auditionné par la commission de discipline de l'instance. Mohamed Madjid Nahasia, le président suspendu provisoirement par le MJS, ne s'est pas privé de commenter cette affaire en déclarant : «Je ne suis pas surpris par la tournure des événements. En ma qualité de président, j'ai attiré l'attention de la tutelle sur beaucoup de choses, notamment sur tout ce qui touche à cet entraîneur. J'ai dénoncé le cumul de fonctions de la part de Bejaoui. Il est coach de l'équipe nationale militaire, directeur des équipes nationales (DEN), président de la section de Kouba, entraîneur de l'équipe nationale… des casquettes à n'en pas finir. Le MJS n'a pas réagi.» Première conséquence de la suspension de Brahim Bedjaoui, il ne sera pas présent avec l'équipe nationale au Championnat d'Afrique au Congo qui débutera sous peu. Sur ce chapitre, Nahasia ajoute : «Rien n'a été fait dans les normes. Le choix du staff et des boxeurs pour la compétition continentale au Congo a été fait par une seule personne, sans l'aval du DTN. Heureusement que le bureau fédéral a désigné un autre staff technique pour préparer les boxeurs qui doivent participer au Championnat d'Afrique. Les techniciens choisis ont élaboré le programme de préparation avec 3 stages (Staouéli, Tikjda et en Ukraine). Les décisions ont été validées dans le bureau du directeur des sports. Après la participation aux Jeux islamiques en Azerbaïdjan, les accusations proférées à mon encontre par l'entraîneur national et la maigre moisson récoltée (une médaille), j'ai mis fin aux fonctions de Brahim Bedjaoui à la tête de l'équipe nationale. Le directeur des sports n'a pas respecté ma décision. Pire. Il n'a pas réagi aux graves accusations proférées contre moi. C'est l'AIBA qui a fait ce que le MJS devait faire.» Affaire à suivre.