Une série de malversations vient d'ébranler le plan de développement agricole (PNDA) à Saïda. Le préjudice causé au budget du ministère de l'Agriculture est estimé à 17 milliards de centimes. Pas moins de 97 dossiers ont été enrôlés par la justice, suite à une enquête menée par le groupement de la gendarmerie de Saida qui a mis en cause de « faux agriculteurs » présumés impliqués dans des affaires de « falsification de documents officiels, dilapidation des deniers publics et escroquerie. » Les mis en causes auraient recouru à des moyens illégaux pour bénéficier de soutiens dans le cadre du PNDA. Ces présumées irrégularités auraient été faites « grâce à des complicités de certains fonctionnaires travaillant auprès des services de l'Etat ainsi que dans deux banques publiques. » La commission d'enquête des services de la gendarmerie a dû examiner pas moins de 800 dossiers sur les 2 300 existants, avant de relever des « irrégularités » sur les 97 dossiers de fellahs ou d'investisseurs agricoles. De source bien informée, l'on apprend que 5 Daïras sont concernées par ces malversations. Il s'agit de Hassasna, Ouled Brahim, Saida, Aïn Hadjar et Youb. Selon la même source, les bénéficiaires n'ayant aucune relation avec l'agriculture ont profité de grands projets telles les chambres froides dont l'unité coûte près de 1,7 milliard de centimes. Les chambres en question, situées dans des zones retirées et peu accessibles, ne sont que partiellement réalisées. La majorité des 31 huileries et 32 confiseries prévues, qui doivent être en principe opérationnelles, n'ont pas été retrouvées, le peu qui reste n'est pas en état de marche. Des projets fictifs portant sur l'apiculture et l'arboriculture ont également été relevés par les gendarmes. Démantèlement d'un réseau de trafic de véhicules Agissant sur la base d'informations recueillies, la police judiciaire de Saïda a réussi à démanteler un réseau spécialisé dans le vol et le trafic de voitures. Cinq personnes sont présumées impliquées. Il s'agit notamment de M. M, 53 ans, résidant à Saida, qui a été placé sous mandat de dépôt, et de quatre autres se trouvant actuellement en fuite. Après avoir volé les véhicules, les présumés trafiquants sollicitaient les services d'un expert qui leur établissait un compte rendu qu'ils présentaient à l'ingénieur pour régulariser des plaques châssis qu'ils avaient au préalable trafiquées. L'on apprend de source bien informée que 8 véhicules ont été saisis, dont l'un se trouve actuellement à Sidi Bel Abbès. Par ailleurs, quatre plaques de véhicules saisies ont été identifiées, ce qui suppose que les dits véhicules sont en circulation. Les accusations portées à l'encontre des 5 incriminés sont : « association de malfaiteurs, vol de voitures et falsification de documents officiels. »