La décision des pouvoirs publics de mettre en place une nouvelle organisation pour la gestion du portefeuille du foncier trouve des résistances à Béjaïa. Les élus municipaux du FFS s'y opposent toujours et la dissolution des agences foncières communales qui devront laisser la place à une structure au niveau du chef-lieu de wilaya, de laquelle elles dépendront sous de nouveaux statuts, n'est pas encore intervenue. Les communes ont été mises en demeure de procéder à cette dissolution. A défaut, il sera fait recours aux prérogatives du premier magistrat de la wilaya pour le faire. En attendant, toutes les activités de ces agences sont gelées et le sort de beaucoup de demandes et autres dossiers émanant des citoyens demeurent suspendus. La question devait être débattue lors de la dernière session ordinaire de l'APW. Elle est reportée pour la prochaine session d'été. Son inscription à l'ordre du jour est souhaitée dans l'espoir de débloquer la situation et d'accélérer la procédure. Plusieurs citoyens se plaignent de ne pas savoir à qui s'adresser du fait du gel de ces agences locales. « C'est depuis février dernier que nous avons entrepris notre démarche pour l'extension de notre entreprise. L'agence foncière communale ne peut nous délivrer aucun document et à la wilaya, on nous demande de patienter », se plaint le gérant d'une station de contrôle technique de véhicules sise dans la zone industrielle d'Akbou. Cette entreprise attend un agrément pour étendre son activité de contrôle sur les véhicules lourds. « La situation de blocage risque de faire avorter cette procédure au profit d'une autre entreprise hors wilaya », regrette-t-il. Plusieurs personnes sont dans une situation similaire du fait du gel de l'activité foncière dans la wilaya.