L'eau potable est une denrée rare à Ighil Ali. Rationnement oblige, toutes les localités de cette circonscription rurale sont, peu ou prou, touchées par la pénurie. Néanmoins, apprend-on, en raison de l'indisponibilité de la ressource en quantité suffisante et d'un réseau AEP défectueux, ce sont les villages et hameaux excentrés qui en pâtissent le plus. «Nous avons beaucoup de mal à satisfaire toutes les villes, si bien que l'eau leur est distribuée à raison de deux fois par semaine seulement, et pendant une plage horaire ne dépassant pas deux heures. En période estivale, nous recourons au citernage pour combler le déficit, qui se fait alors plus important», nous informe le maire d'Ighil Ali. Tiniri, El Kelaâ, Belayal, Zina et Ath Serradj sont, nous dit-on, parmi les villages les plus durement affectés par le manque d'eau. «Les gens se débrouillent comme ils peuvent pour maintenir à flot leurs réserves d'eau. Il y en a qui achètent des citernes, tandis que d'autres s'approvisionnent à partir de lointains points d'eau», atteste un habitant du village Ath Serradj, indiquant que tous les villages sont logés à la même enseigne. Les responsables de l'APC nous ont fait savoir, par ailleurs, que plusieurs opérations de réhabilitation du réseau, inscrites sur les programmes sectoriels, sont en attente de concrétisation. Néanmoins, estime-t-on, pour indispensables qu'elles soient, ces opérations n'auront pas d'incidence significative sur la qualité de la desserte. Le salut viendrait plutôt du raccordement de la commune au réseau du barrage de Tichi Haf. Un projet, dont l'étude est pourtant achevée, mais qui tarde à se concrétiser.