Ce refuge, sous tutelle du Croissant-Rouge algérien, accueille 92 pensionnaires, dont des sans-domicile fixe (SDF), des retardés mentaux et des malades neurologiques. Ouverte en 1990 par des bénévoles, avec des moyens dérisoires, mais avec une grande volonté, la maison de bienfaisance «Dar El Khairiya», de la cité Bilal, est passée sous tutelle administrative du Croissant-Rouge algérien (CRA) en 1992. Depuis, ce refuge est devenu une institution bien structurée abritant 92 pensionnaires, dont quelques-uns venant d'autres wilayas du pays et classés en trois catégories : des sans-domicile fixe (SDF), des retardés mentaux et des malades neurologiques. «C'est un centre sous tutelle du CRA, mais qui jouit d'une autonomie de gestion», explique Ahmed Ferdi, le président du CRA. Le personnel est composé de 17 personnes, dont 9 femmes travaillant dans le cadre du filet social. «Pour aider et encourager les employés, nous ajoutons un pécule pour leur assurer un salaire correct». Fonctionnant avec les dons des bienfaiteurs et les aides de la wilaya de Tlemcen, la maison climatisée dispose de différents dortoirs, un grand réfectoire, des douches, des sanitaires propres, d'une cour pour des promenades, d'une chambre froide, de congélateurs et de postes télé, entre autres. «Comme vous pouvez le remarquer, nous ne manquons de rien, côté denrées alimentaires, fruits et légumes, viande et tout pour assurer un repas complet à nos pensionnaires. Ils prennent leur bain et changent régulièrement de vêtements et prennent leurs médicaments ponctuellement», enchaîne Miraoui Belhadj, le président du centre. Cependant, nos deux interlocuteurs souhaitent que leur établissement soit renforcé par un médecin, un psychiatre et un infirmier. L'ancien hangar de 1990 s'est transformé en véritable institution. Un bâtiment en voie d'expansion pour augmenter sa capacité d'accueil dans des conditions encore meilleures. Pour peu que les responsables locaux accordent plus d'intérêt à cette structure au service des mal lotis.