« Il faut savoir intéresser les hommes d'affaires américains pour venir investir en Algérie ou pour accroître les échanges commerciaux entre les deux pays. » C'est ce qu'a avancé, hier, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, M. Robert S. Ford à la chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie, en visite à Oran pour deux jours. Devant des opérateurs économiques de divers secteurs d'activités de l'Oranie, le représentant du gouvernement américain, avant d'entamer son intervention, a expliqué à l'assistance que la ville d'Oran est très connue aux States par le bisais de la musique Raï. Et de dire : « je suis fier d'être dans la ville de cheb Khaled. » Il a enchaîné en insistant sur le fait que pour le moment, les américains focalisent sur les grands marchés en Asie ou en Amérique latine. Et de dire dans ce sens : « cela ne veut pas dire que le marché algérien, parce qu'il est petit, ne les intéresse pas, il faut seulement savoir attirer l'attention des américains sur les opportunités qu'offre le marché algérien ». Le probleme des visas L'Algérie est le deuxième partenaire des USA après l'Arabie Saoudite, avec un 1,4 millions de dollars de produits américains importés par l'Algérie. Il faut savoir aussi que les USA s'intéressent de près aux entreprises qui vont être privatisées en Algérie, dont le CPA. M. Ford devait dire dans ce sens que « le cas de la privatisation du CPA va être pour nous le meilleur exemple pour encourager les hommes d'affaires américains aux autres privatisations prévues dans le programme du gouvernement algérien. » En ce qui concerne les échanges culturels et éducatifs, le diplomate américain a parlé d'un don de 106 000 dollars pour la restauration de la mosquée du Pacha, où il donne aujourd'hui une conférence de presse. Les américains font également de l'assistance technique en Algérie dans les domaines juridique et éducatif depuis quelques années déjà. Lors des débats, les opérateurs économiques ont posé le problème des visas et s'il était envisagé la réouverture du consulat des USA à Oran. La réponse a été négative car, doit-on savoir, le ministère des Affaires Etrangères américaines n'aurait pas les moyens pour financer une sécurité performante. Ceci dit, le diplomate américain a précisé que pour la délivrance des visas, même touristiques, des dispositions de facilitation ont été mises en place, même le formulaire de visa peut être rempli par le biais de l'internet. Et il avance le chiffre de 4 000 visas délivrés l'année dernière et 5 000 autres cette année.