A l'entrée d'El Kala, un contrôle de police est installé pour informer les vacanciers sur la route à prendre, et éventuellement les orienter sur le poste d'El Aïoun pour alléger celui d'Om Teboul. Le chef de la sûreté de wilaya d'El Tarf, Boubir Kamar Ez-zamane, et ses collaborateurs, ont livré lors d'une récente conférence de presse le bilan des activités de leurs services pour le premier semestre 2017. Il n'y a pas de différences notables avec la même période de 2016. On relève toutefois que pour les crimes et délits (CD), les chiffres restent sensiblement les mêmes, 1093 pour 2016 et 1109 pour 2017, alors que les CD contre les biens diminuent sensiblement, passant de 611 en 2016 à 529 en 2017. Bien entendu, les affaires liées au trafic de stupéfiants sont en hausse malgré tous les efforts qui sont faits, notamment la sensibilisation dans les établissements scolaires, pour lutter contre ce fléau qui touche des élèves de plus en plus jeunes. La cybercriminalité se répand aussi, nous disent les intervenants qui ne cachent pas leurs inquiétudes sur ce nouveau type de crime. Il n'y a pas beaucoup d'affaires en cours, mais elles sont révélatrices d'une tendance qui ne peut que croître avec le nombre croissant des utilisateurs de smartphones. «Les gens doivent déposer plainte et ne pas céder au chantage. Nous ne pouvons agir que si une plainte est déposée et les résultats sont immédiats. Nous avons interpellé 25 individus, tous écroués, qui se sont rendus coupables d'agressions verbales et de menaces, mais surtout d'atteinte à la vie privée», nous précise le chef de la sûreté, qui explique encore «que la société est mieux protégée lorsque la police et les citoyens luttent ensemble contre ces fléaux». Pourquoi, avons-nous demandé, dans les affaires de trafic de stupéfiants, les saisies sont très faibles si on les compare avec celles des frontières de l'Ouest ? D'ouest en est, les prises perdent en effet en ordre de grandeur, elles passent de tonnes aux grammes. C'est, nous explique-t-on le plus simplement du monde, que de grandes quantités ont peu de chance de traverser toute la largeur du pays sans être interceptées. «Ce qui arrive dans la région est ce qui a pu passer à travers tous les filtres mis en place». Dans les activités de la police de l'urbanisme et de l'environnement, les résultats sont relativement plus faibles. Ce qui semble paradoxal avec ce que l'on observe ici et là avec l'anarchie qui caractérise l'urbanisme et la quantité de décharges ou de déchets qui jonchent le territoire de la wilaya. En fait sur ces aspects, la police n'a qu'une responsabilité limitée dans cet état de fait. Les agents de la police de l'urbanisme et de l'environnement agissent sur plainte et établissent des constats et, mais leur action s'arrête là. L'administration et particulièrement les APC doivent prendre le relais en prenant des arrêtés ou saisir les tribunaux, ce qui ne se fait que rarement pour se préserver de la colère populaire ou tout simplement préserver des intérêts bien compris. Le Ramadhan et la saison estivale sont les périodes de l'année qui exigent le déploiement maximum de la police. Sur les routes, les lieux publics et les plages, des policiers veillent autant qu'ils le peuvent entre des citoyens pas toujours portés sur le civisme et la pression interne à leur institution qui n'est pas épargnée par tous les maux qui affectent l'administration. La nouvelle loi sur le code de la route accorde un intérêt particulier au piéton et comme pour les automobilistes, des sanctions sont prévues également à leur encontre. Pour la chefferie de la sûreté de wilaya, ce n'est pas facile d'appliquer la réglementation avec une signalisation, surtout horizontale, quasiment absente. Les passages protégés et voies sur la chaussée ne sont pas marqués. En veille, lorsqu'elles existent, elles ne sont pas respectées, car elles ont été peintes plus pour faire joli dans le décor que pour organiser la circulation. Pour les 30 000 estivants attendus, la DGSN a déployé 1500 agents, à El Kala bien entendu, mais également à Chatt, pour les plages, et Dréan, Besbès et Ben Mhidi, qui accueillent de plus en plus de contingents d'estivants. La norme passe ainsi à 1 policier pour 185 habitants, soit 540 policiers pour 100 000 habitants, ce qui nous place près des pays méditerranéens comme l'Espagne et Malte (proches de 500/100 000), mais loin des pays scandinaves (entre 150 et 300 /100 000 hab). Pour sa part, la Police de l'air et des frontières (PAF) ne va pas chômer, On s'en doute un peu. On compte au 31 juin 20127, 275 000 passages de nationaux aux deux postes frontaliers d'Oum Tebboul et d'El Aïoun. Les formalités prennent moins de temps avec la mise en place pour la deuxième année consécutive des box pour la formule du passage sans descendre du véhicule. Mais comme elle n'a pas d'équivalent chez nos voisins tunisiens, elle crée la bousculade aux postes tunisiens, où, semble-t-il, on va y remédier. A l'entrée d'El Kala, un contrôle de police est installé pour informer les vacanciers sur la route à prendre pour atteindre la destination souhaitée. En effet si la destination est Tunis et Hammamet ou encore Sousse, il est préférable de se présenter au poste d'El Aïoun pour alléger celui d'Oum Tebboul.