Du petit bobo aux grands traumatisés, tout le monde converge à l'hôpital de wilaya Lakhdar Bouzidi qui ne désemplit pas, de jour comme de nuit. Une situation qui donne lieu souvent à un climat de tension entre les malades, qui s'estiment négligés et mal pris en charge, et le personnel, à bout de souffle, qui déplore le manque d'effectif. «D'où la nécessité de désengorger cet établissement, qui accueillait des malades des quatre coins de la wilaya et même d'ailleurs, en créant des points de garde au niveau de 6 polycliniques, à savoir 2 au chef-lieu de wilaya,1 à El Euch,1 à El Hamadia,1 à Toubou et 1 à Rabta, pour assurer la permanence et les consultations spécialisées», indique H. Chihi, directeur de l'EPSP de Bordj Bou Arréridj. Chaque centre effectue quotidiennement une centaine d'auscultations spécialisées, tandis que d'autres assurent la vaccination, les prélèvements et les différentes analyses. Selon notre interlocuteur, 50 % de la population de la wilaya est prise en charge par l'EPSP, qui offre un accès aux soins de qualité, en épargnant aux malades des files d'attente et des encombrements. Néanmoins, notre interlocuteur déplore l'absence d'une ambulance au niveau de la polyclinique de la cité 12 hectares. «Pour évacuer un malade d'ici vers une autre infrastructure, ou se déplacer pour des soins à domicile, il faut appeler les services de la Protection civile. Ce qui n'est pas toujours évident quand il s'agit d'une urgence médicale, où chaque minute compte dans la vie d'un malade».