Le village d'Ihitoussène, dans la commune de Bouzeguène, 60 km à l'est de Tizi Ouzou, abritera, du 6 au 8 août prochain, la troisième édition de la fête de la forge. Sous le thème, «La forge traditionnelle : Un savoir-faire d'un mode de vie d'auto-subsistance et de résistance», cette fête, initiée par l'association culturelle Sebaâ Zzbari (les sept enclumes) et le comité de village, en partenariat avec les directions de la culture, du tourisme et de l'artisanat, de la Chambre des métiers et de l'artisanat, de l'éducation, de la DJS, de l'APW et l'APC de Bouzeguène, a pour objectif «la préservation du métier de la forge traditionnelle pour les générations futures et l'initiation des jeunes au métier de forgeage et de la maréchalerie». Ce métier a subi de plein fouet une concurrence de l'industrialisation et la mécanisation de l'agriculture. Le métier de forgeron qui se transmet de père en fils. Depuis la première édition, organisée en 2015, les adhérents de l'association ne cessent de tirer la sonnette d'alarme à l'endroit des autorités locales et des directions compétentes afin de contribuer à l'effort qui vise la préservation de ce patrimoine ancestral, notamment l'orientation des clients vers ces forgerons en panne de commandes. Au menu de cet événement festif, culturel et promotionnel, figurent de nombreuses activités : visite du musée de la forge des Ihitoussène, qui tire son nom de «ahitos» (forgeron), démonstration de fabrication de pièces forgées, ferrage de mulets, conférences-débat, déambulation nocturne, pièces théâtrales, dont la plus en vue est la promesse de présentation de la légende de Ahitus, le forgeron de Qalus.