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Une coproduction algéro-tunisienne pour réhabiliter l'un des illustres fondateurs de la pensée chrétienne
Agostinos, le fils de ses larmes
Publié dans El Watan le 30 - 07 - 2017

L'un des membres de l'équipe de tournage du film Agostinos, le fils de ses larmes a sans doute raison d'affirmer que le litige entre l'Algérie et la Tunisie autour de la personnalité de Saint-Augustin est maintenant terminé.
En effet, revendiqué d'abord par la Tunisie, ce personnage historique numide, natif de Thagaste (Souk Ahras, Tébessa), qui passe pour être le premier grand philosophe de la chrétienté, a fini enfin par être admis et accepté en Algérie.
Le film, une coproduction algéro-tunisienne projetée à Oran vendredi soir dans le cadre du Fiofa restitue la vérité historique et ce n'est sans doute pas aussi un hasard sil ouvre sur le discours du président Abdelaziz Bouteflika prononcé il y a quelques années, et où, pour la première fois, on redonne officiellement la place qui est la sienne dans l'historiographie nationale.
On lève le voile sur un pan du passé de cette région du monde, dont les convictions religieuses ont changé à travers l'histoire, mais il ne s'agit nullement aujourd'hui de les opposer les unes aux les autres. On a beaucoup insisté sur le message humaniste, donc universel, de Saint-Augustin, et le film retrace justement la quête de vérité de cet homme, qui, dans une large mesure s'est forgé lui-même et voulait d'abord exceller dans l'art de la rhétorique, la forme la plus en vogue à son époque. Au quatrième siècle après Jésus-Christ, l'empire romain avait étendu sa domination sur toute l'Afrique du Nord, mais la société qu'il contrôlait militairement et politiquement était traversée par divers courants de pensée et de croyances. Augustin lui-même ne s'est converti au christianisme qu'à un âge avancé, après avoir étudié à Madauros (Mdaourouche), à Carthage, enseigné à Thagaste et exercé ses talents à Rome et à Milan, avant d'officier comme évêque de Bône (Annaba).
Si sa mère Monica est catholique, son père est resté païen jusqu'à ses derniers jours. Sa concubine, Tanit, captive réduite à l'esclavage, qu'il a connue à Carthage et avec laquelle il a eu un garçon, Adeodat, est le seul amour de sa vie, même s'il n'a jamais pu l'épouser officiellement, car la loi romaine en vigueur à l'époque interdisait le mariage avec les esclaves. Comme ce fut le cas pour son père avant lui et pour nombre de ses camarades, il a mené lui aussi une vie qu'on peut qualifier aujourd'hui de «débauche» et où les infidélités sont légion. Mais son désir de savoir est resté tout le temps intact. Le scénario signé Imed Debour s'intéresse à la période d'avant la conversion et le baptême d'Augustin. Son histoire depuis l'enfance est subjectivement racontée par un personnage d'aujourd'hui, un Algérien vivant en France et revenu dans son pays sur insistance de son directeur pour effectuer un reportage sur le célèbre homme de l'église catholique, profitant du fait que la basilique qui porte son nom venait juste d'être restaurée, notamment avec des financements débloqués par l'Etat algérien.
Paysages et décors convaincants
Ce film, dont la réalisation a été confiée à l'Egyptien Samir Seif, est une sorte de mise en abyme, car c'est en lisant la traduction française des Confessions (une sorte d'autobiographie) rédigées par Augustin que le réalisateur du reportage découvre la vie de ce penseur en même temps que le spectateur du film. Les paysages et les reconstitutions des décors (parfois virtuels) sont très convaincants. Les dialogues pour la partie historique sont en arabe classique, mais c'est sans doute une nécessité, car le livre est traduit également en arabe et c'est plus facile de puiser tels quels les passages les plus marquants.
Parmi les spectateurs, l'actrice libanaise Madeleine Tabar n'a pas caché son émotion. «C'est une personnalité mondiale pour le catholicisme, mais dont beaucoup de gens ignorent le parcours et je suis l'un d'eux, car je le vénérais pour sa spiritualité et sa modestie, mais je ne savais pas qu'il était Algérien ou même qu'il ait vécu en Algérie», s'était-elle exclamée en rappelant que la période où il a vécu était de manière générale très difficile, avec tous les courants qui coexistaient, mais parfois de manière violente. Ce le cas du manichéisme qui a à un moment tenté Augustin et qui n'est pas le seul. Ceux qui étaient convertis à cette religion étaient persécutés par les Chrétiens qui eux-mêmes étaient persécutés par le pouvoir romain au départ. Cet aspect figure dans le film, car il figure aussi dans les Confessions. Le contexte de son époque et dans cette région en particulier était aussi marqué par les donatistes, ces radicaux qui étaient en guerre ouverte contre le pouvoir romain et ses alliés locaux, et qui étaient carrément pourchassés et donc exilés hors des cités.


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