Le problème du ramassage des ordures ménagères dans la commune de Aïn El Hammam, à 50 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, n'est pas près d'être résolu dans cette commune qui souffre de l'inexistence d'une décharge communale. Depuis que cette dernière a été fermée par des villageois qui n'arrivaient plus à en supporter les nuisances, la collecte des déchets n'est pas assurée régulièrement. Pour parer au plus pressé, l'APC avait, d'abord, suggéré la réactivation des dépotoirs des villages, démantelés quelques années auparavant. Les villageois, qui pensaient en avoir fini avec les odeurs et décors hideux du dépotoir, durent, la mort dans l'âme, revenir à leurs habitudes ancestrales. Chacun vide alors sa poubelle là où il peut. Certains les transportent jusqu'en ville, d'autres s'en débarrassent dans leurs champs, alors que ceux dont la protection de l'environnement n'est pas le premier souci, choisissent les fossés qu'ils encombrent de sachets pleins à craquer. La population renoue avec les décharges sauvages à chaque virage, donnant ainsi l'image d'un dépotoir à ciel ouvert. Le passage du camion de la voirie dans certains villages, à la fréquence d'une fois par semaine, depuis quelques jours, ne semble pas avoir réglé la question. Cette solution, consistant à contraindre les ménages à garder leurs détritus chez eux, pendant toute la semaine jusqu'à la rotation suivante, est loin d'avoir l'approbation de tous. Notons qu'une situation similaire est observée dans la commune voisine d'Aït Yahia, où les ordures s'étalent jusqu'à l'entrée du siège de l'APC.