Cinq ans après la première fermeture, les citoyens de Biziou et la municipalité d'Akbou sont toujours en conflit à cause de la décharge de Biziou, qui est actuellement fermée. Les rencontres, dictées par la fermeture de la décharge pendant le mois de mars 2012 et celle de quatre mois en 2014, entre les autorités et les représentants de la société civile des deux communes ont abouti à un accord qui est rompu aussitôt. C'est ce qui a causé la fermeture actuelle et l'insalubrité qui en découle. Les places publiques, les hôpitaux et les quartiers d'habitation sont de plus en plus invivables. La population s'en plainte depuis quelque temps, et tous les appels de la société civile sont ignorés. «La fermeture actuelle décidée unilatéralement par les citoyens de Biziou est le résultat du non-respect des engagements pris en 2012 par la municipalité d'Akbou., mais aussi et surtout des incendies, volontaires ou non, et des émanations de fumées et odeurs nauséabondes qui ont envahi le village de Biziou et toute la région depuis plus d'un mois sans interruption», nous confie le porte-parole de l'Association de Biziou. «Avec la commune d'Akbou, ce n'est jamais terminé. Ils ont trahi leurs engagements et vont à contresens des lois sur la protection de la santé publique et de l'environnement. Mais dans ce contexte qui n'est pas étranger à la mauvaise gestion de la chose publique, j'accuse tous les responsables locaux et la direction de l'environnement pour leur laxisme bien évident. Les événements de 2012 et 2014 n'ont pas servi à inculquer l'importance de la bonne gestion des déchets et des dangers collatéraux qui peuvent surgir d'un tel comportement inconscient. Lorsqu'on nargue de paisibles citoyens, on devrait s'attendre à une réaction, car la passivité possède des limites...», poursuit-il. Les APC concernées sont mobilisées depuis la semaine dernière, à l'image de celle d'Ighrem. Les élus de cette dernière, en concertation avec les associations et les notables des villages, ont tenu une réunion, mardi dernier, visant à regarder de près la situation alarmante de ladite décharge. Une situation qui n'arrange personne et qui pousse les gens à agir sans penser à l'environnement ni à l'intérêt commun. Une action dans les plus brefs délais s'impose.