Les velléités fédératives, auxquelles avait tendu le conclave qui s'est tenu à la Mouhafadha FLN d'El Bayadh, pour l'investiture des sept sièges du secrétariat de l'instance locale, ont été consumées par un net clivage entre ceux qui veulent donner la parole à la base militante et les caciques qui s'échinent à entretenir le statu quo. Certains tentent de trouver les incantations providentielles qui préserveraient, selon eux, la cohésion du plus vieux parti en vue des échéances électorales prochaines. Sous la houlette de M. A. Abada, membre du Bureau Politique chargé de l'organique, les 176 membres représentant 21 bureaux de kasmas se sont engagés dans un débat houleux qui a pris, parfois, l'allure d'une véritable cacophonie, pour réaliser l'unanimité autour des candidats à retenir. Le consensus était d'autant plus ardu que les deux camps ne sont pas parvenus, après douze longues heures d'intenses tractations, à s'entendre sur le mode de scrutin. Et pour cause, si pour les premiers tenants de la ligne conservatrice du parti, le vote à main levée présente la meilleur assurance pour décanter la composante de la liste présentée ; ceux du bord opposé voient dans le bulletin secret la seule alternative qui donnerait corps au concept d'élection libre. DISCORDE Autre point de discorde sur lequel ont échoué ces consultations, la candidature des militants qui ont obtenu un mandat électif au sein des assemblées locales et nationales, dont les derniers exigent mordicus l'exclusion. Le blocage sur lequel a débouché cette réunion, dont les participants se sont séparés sur une note pleine d'amertume, promet de donner lieu à des empoignades acerbes lors des rendez-vous prochains ; à en juger par l'intransigeance des positions et les récriminations soulevées de part et d'autres. Cette ambiance, qui augure déjà des tensions qui prévaudront pendant les prochaines confrontations pour les sénatoriales, était prévisible au regard des appétits mal dissimulés et des oppositions qui minent le parti, localement, pour finir par se transposer à l'Assemblée Populaire de la Wilaya ; paralysée depuis quelques temps par une présidence bicéphale. Inspirée par des injonctions, sûrement prises en haut lieu, une mesure d'apaisement a été tentée récemment par le chef de l'exécutif qui, en présence du SG, du DRAG et du DAL, brisera la glace qui a recouvert ses relations avec le président légitime de l'APW, recommandant la reprise sous cette seule autorité, les activités de cette instance qui s'est fourvoyée dans des escarmouches stériles au détriment du développement local.