Elle craint pour la sécurité de Hamma Hammami : L'avocate Radhia Nasraoui en grève de la faim L'avocate tunisienne Radhia Nasraoui poursuit sa grève de la faim entamée depuis le 11 juillet dernier pour protester contre la levée de la protection de son compagnon, le leader du Front populaire, Hamma Hammami, décidée par le gouvernement tunisien. Figure de l'opposition démocratique, H. Hammami est «une des personnalités les plus menacées par les terroristes en Tunisie, de l'aveu même du cabinet présidentiel et du ministère de l'Intérieur», écrit l'avocate et militante des droits de l'homme dans un communiqué. Le porte-parole du Front populaire a bénéficié d'une protection policière juste après l'assassinat de deux opposants tunisiens, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, en 2013. «Inquiète pour mon mari, qui lui n'a pas freiné le rythme de ses activités politiques quotidiennes, j'ai adressé des courriers à deux reprises au président de la République et au chef du gouvernement dans lesquels je pose la question de sa situation sécuritaire et celle de ma famille. A ce jour, mes courriers sont restés sans réponse officielle ni action concrète des autorités et cela ne fait que confirmer que les motivations de la levée de la protection de Hamma Hammami sont d'ordre politique», accuse Mme Nasraoui. Pour elle, il s'agit d'une mesure de «représailles pour faire taire un opposant gênant, laissé par le pouvoir en place comme une cible facile pour les terroristes». Venezuela : Maduro veut avoir «une conversation» avec Trump Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, veut avoir un dialogue direct avec le président américain Donald Trump. «S'il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l'intéresse», a lancé M. Maduro, lors d'un discours devant la nouvelle et très critiquée Assemblée constituante, jeudi passé. Interpellant son ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, Nicolas Maduro l'ordonne d'«engager des démarches» afin qu'il puisse avoir une conversation personnelle avec Donald Trump. Cependant, le successeur de Hugo Chavez reste ferme et déterminé et assure qu'il «garde les armes à la main contre toute éventuelle agression». «Le Venezuela ne se rendra jamais devrait savoir l'empire américain», a asséné le président vénézuélien. Sous pression internationale en prenant prétexte de la crise politique interne, Caracas tente de résister tant bien que mal. Au début du mois en cours, Washington avait traité Nicolas Maduro de «dictateur» et lui a imposé des sanctions sans précédent en riposte à l'élection d'une Assemblée constituante. Mercredi, l'administration Trump a adopté de nouvelles sanctions à l'encontre de huit responsables vénézuéliens parce que concernés par la mise en place de cette nouvelle assemblée. R. I.