Le complexe industriel des céréales (CIC) de Béchar connaît une pénurie de farine panifiable depuis une dizaine de jours. La filiale de l'Agrodiv de Sidi Bel Abbès produisait jusqu'ici 2000 quintaux/jour de farine et une quantité de 1000 quintaux de semoule, avec une production aussi de son, sous-produit issu de la meunerie. La chute brutale des denrées a précipité la production à un niveau bas pour atteindre les 500 quintaux/jour, une quantité jugée insuffisante pour couvrir l'ensemble des besoins en matière de farine et semoule pour l'ensemble des trois wilayas de Béchar, Adrar et Tindouf que le complexe de Béchar approvisionne habituellement. Notons que la pénurie frappe encore durement les régions éloignées du chef-lieu de wilaya, à l'instar les localités de Timiaouine et Bordj El Mokhtar relevant d'Adrar. Cette dernière localité a été frappée, il y a vingt jours, paradoxalement en été, par des inondations. Nous n'avons pu obtenir de plus amples informations sur cette situation auprès des responsables, absents en raison des congés annuels. Néanmoins, un travailleur a bien voulu nous indiquer que le complexe a récemment bénéficié d'une rénovation totale de ses équipements et des machines neuves de production, ainsi que d'une formation de plusieurs techniciens envoyés en Turquie. L'énigme de la chute de production demeure entière et les boulangers dans les trois circonscriptions pâtissent de cette situation, causant ainsi des préjudices financiers aux trente dépôts de commercialisation éparpillés et qui ne sont plus en mesure d'approvisionner les populations en cette denrée indispensable. Notre interlocuteur a assuré qu'avec la rénovation des équipements, la filiale espère atteindre une production évaluée, pour les prochains mois, à 2400 quintaux/jour, quantité, selon lui, pouvant couvrir la demande de toutes les régions du Sud-Ouest. La situation de pénurie a suscité l'inquiétude des boulangers, qui craignaient la fermeture de leur établissement, mais elle s'est dissipée grâce à l'intervention de l'unique minoterie privée qui les approvisionne tant bien que mal. Avec un stock épuisé au niveau de la filiale étatique et une faible production, comment envisage-t-on alors la permanence obligatoire à laquelle seront soumis les boulangers durant les deux premiers jours de l'Aïd El Adha, le 1er septembre prochain ?