Une série étrange passée sous un silence qui alimente le mystère et nourrit les spéculations sur la facilité avec laquelle opèrent les cambrioleurs et d'éventuelles complicités au sein du campus universitaire. Les rares observateurs au fait de cette série s'interrogent surtout sur le véritable objectif du vol et croient déceler une machination au service de quelques intérêts commerciaux. L'un des laboratoires de l'Institut de physique, le Bio pôle de Chaâb Ersas ainsi que trois laboratoires des sciences humaines, dont celui du doyen de la faculté, ont été « visités » de nuit entre octobre et novembre et « vidés » de l'essentiel de leur équipement, à savoir des ordinateurs de bureau, des ordinateurs portables, imprimantes, caméra numérique et appareil de visionnement de type Datashow. Ce qui est d'autant plus étrange dans cette affaire, c'est que, sans exception, les vols ont été commis sans la moindre effraction. C'est-à-dire que les voleurs se sont introduits dans ces laboratoires en utilisant les clés. Est-il possible d'opérer de la sorte en l'absence d'un soutien de l'intérieur de l'université ? Il est facile de tirer une telle conclusion mais laissant à la police le soin d'élucider cette énigme, puisque tous les laboratoires touchés ont déposé des plaintes auprès du 16e arrondissement de la police. Faut-il rappeler à ce sujet que le vol qui a fait scandale durant la même période l'année dernière n'a pas connu d'épilogue et ses auteurs sont toujours dans la nature. On se souvient que le laboratoire de biologie avait été ciblé et son équipement littéralement « déménagé » dont un compresseur pour lequel le déplacement est impossible à moins de recourir à un chariot élévateur. Ce phénomène de vol sera à l'ordre du jour lors de la prochaine rencontre entre le recteur et les représentants de la section syndicale du CNES.