Géographiquement, le grand massif de Collo s'étend entre une vallée, à l'est de Skikda, et le Rhumel, qui se jette en mer, à Jijel. Segment de l'Atlas tellien, il avance fortement vers la Méditerranée pour atteindre cap Bougaroun, le point le plus septentrional d'Algérie, selon le site Wikipedia. Le même site décrit la région comme étant fortement boisée, en plus d'être la plus arrosée du pays. Mais au-delà de cette géographie riche en reliefs montagneux, c'est la nature exceptionnellement belle d'une partie de ce massif, qui s'étend de la ville de Collo à H'djar Mafrouch, au sud, jusqu'aux limites séparant Skikda et Jijel au nord-ouest, qui fascine. Un territoire d'une rare beauté, qui ne cesse d'attirer irrésistiblement des visiteurs qui sont de plus en plus nombreux à le découvrir. Depuis que le terrorisme a été vaincu dans ce massif forestier, que l'Etat a désenclavé par un effort particulièrement visible sur un réseau routier atteignant toutes les communes du grand Collo, la vie a repris ses pleins droits dans ces contrées, transformées aujourd'hui en un véritable havre de paix et de beauté. Faire la traversée de cette région pour la découvrir, de Oued Z'hor à El Milia, jusqu'à la ville de Collo et sa nouvelle corniche, est une aubaine divine qui s'offre aux amateurs des expéditions en montagne. La route est d'abord la plus belle des surprises au milieu d'un relief montagneux très riche en chênes-lièges et en pins maritimes, en plus d'une végétation forestière des plus denses. La paix retrouvée est le plus précieux des cadeaux que l'ANP ait offert à la population, en la débarrassant des groupes terroristes qui ont longtemps infesté la région. Et c'est ce qui permet aujourd'hui aux habitants et aux randonneurs, férus de paysages féeriques, de circuler en toute quiétude dans un vaste territoire parfaitement sécurisé. A travers le grand massif de Collo, c'est la beauté de l'arrière- pays profond de l'Algérie qui apparaît dans toute sa splendeur. Le beau pays qu'est l'Algérie n'est pas une légende. C'est une réalité qui fascine. L'investissement touristique est cependant le plus grand absent dans tout ce territoire, vivier d'une richesse encore inexploitée. Aux montagnes culminant sur des hauteurs qui offrent des vues imprenables sur la mer, viennent s'ajouter des plages au sable fin et nettement propre, à Tamanart, Khnak Mayoune et, un peu plus loin de là, à Beni Saïd, avant d'atteindre la bande du littoral de la ville de Collo. «Certains croient qu'il y a encore du terrorisme, mais il n'y a plus rien, c'est la tranquillité la plus absolue», martèle un des nombreux adeptes de cette région. «Ici, c'est le pétrole vert, c'est la nature à l' état vierge, pourvu qu'il y ait une prise de conscience pour relancer le tourisme de montagne ou balnéaire dans ces contrées, cette région gagnerait à être la plus visitée du pays», lance, pour sa part, un quinquagénaire, expatrié en Italie. «On ne travaille pas, l'Algérie est une richesse inexploitée», soupire-t-il. «N'importe quel Italien aurait jubilé d'avoir à sa disposition toute ces plages et cette nature forestière qu'il aurait facilement transformées en un paradis sur terre», enchaîne-t-il sur un ton de dépit. A Colllo, comme ailleurs, dans ce territoire paradisiaque, l'activité touristique balnéaire reste à son état rudimentaire. Le tourisme de montagne est inexistant, même si toutes les opportunités s'offrent pour sa relance. Des espaces boisés sont cependant crées çà et là, en pleine montagne, permettant à certains d'y faire escale pour leur pique-nique. Quant aux plages, elles sont au somment de leur fréquentation, drainant une foule de vacanciers venant de plusieurs wilayas du pays. Bref, c'est toute cette partie du grand massif de Collo, réduite à sa plus simple nature vierge, que tout visiteur ne se lassera pas d'explorer en decouvrant un monde d'une merveille exceptionnelle.