Le phénomène de la pollution à Akbou fait encore du bruit sur la place publique. Cette fois-ci c'est le tour de la coordination intercommunale de la daïra d'Akbou, en l'occurrence, les notables des villages et les associations représentant les localités des trois communes concernées (Ighram, Chellata, Akbou) par ce problème. Plusieurs dizaines de citoyens se sont mobilisés dimanche dernier. Vers 9h, la marche s'est ébranlée de la place des Martyrs vers le siège de la daïra d'Akbou, où se sont rassemblés les manifestants pour exiger «la réouverture immédiate de la décharge publique et la restitution de son foncier, l'installation d'une déchetterie et tirer la sonnette d'alarme sur la situation dans laquelle vit la population depuis des mois». Sur place, les initiateurs ont organisé une prise de parole autour de ce problème qui a marqué l'actualité locale pendant plus de trois mois. Les marcheurs ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la situation précaire que vit la ville d'Akbou et les villages voisins. «Nous sommes outrés par le délaissement dont est victime notre localité», s'insurge un des citoyens présent à la marche. «L'irresponsabilité des autorités locales va nous pousser à la confrontation entre les citoyens de Biziou et ceux d'Akbou, nous sommes victimes de machination», renchérit Aiden Rachid, représentant de la coordination de la commune d'Ighram lors de la prise de parole. «Les deux collectifs de citoyens peuvent se mettre ensemble pour remédier à ce problème, car les responsables ne feront rien dans ce sens, c'est à nous de prendre en main nos problèmes», poursuit-il. Ainsi, il lance un appel aux commerçants particulièrement et aux citoyens de la région d'une manière générale, pour adhérer massivement aux actions à venir, car «nous n'avons pas l'intention d'en rester là. Nous allons nous battre pour trouver une solution définitive à ce problème», conclut-il. Les travailleurs au niveau de la voirie d'Akbou, d'Ighram et de Chellata se retrouvent ainsi entre la colère de la population et le devoir d'un côté, et l'absence d'une décharge et l'impossibilité de faire leur travail, d'un autre côté. Les autorités (le président de l'APC d'Akbou et le chef de la daïra) semblent ignorer, non seulement les citoyens venant en force pour dénoncer la démission des pouvoirs publics, mais aussi,les journalistes présents sur place. En attendant des solutions, la coordination intercommunale et les collectifs des citoyens comptent tenir tête et redoubler d'efforts afin d'aboutir à une solution qui arrange tout le monde.