Les opérations de déminage ont commencé dès la fin de la guerre de libération. Aux avant-postes, d'anciens membres de l'ALN, qui se sont fait fort de détruire, avec des moyens dérisoires, quelque 11 mines installées aux frontières est et ouest du pays, le long des lignes Challe et Morice, construites à partir de juillet 1957. Le génie militaire reprend les opérations qui ont permis, selon un décompte communiqué par le ministère de la Défense, la destruction de près de neuf millions de mines (8 854 849) et la dépollution de 62 421 hectares de terres à vocation agricole et pastorale des régions touchées à l'est et à l'ouest du pays. Les opérations menées d'arrache-pied par le génie de combat s'étaient déroulées en deux phases : la première de 1963 à 1988, s'est soldée par la destruction de 7 819 120 mines et la dépollution de 50 000 hectares de terres le long des frontières est et ouest du pays (700 km le long de la frontière marocaine et sur 460 km le long de la frontière tunisienne). La seconde phase, lancée en présence du président de la République en novembre 2004, a été complètement achevée le 1er décembre 2016. Elle a permis la destruction de 854 186 mines antipersonnel et la dépollution de 12 421 hectares de terres. L'ANP a procédé, lundi, à la destruction du stock restant de mines antipersonnel détenu par l'armée, en conformité avec les obligations internationales découlant de la mise en œuvre de la Convention dite d'Ottawa, sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. L'opération menée au cours d'une cérémonie présidée par le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'ANP, coïncide avec le 20e anniversaire de l'adoption de la Convention d'Ottawa, conclue à Oslo le 18 septembre 1997 et ratifiée par l'Algérie le 17 décembre 2000.