Le district Sonelgaz d'El Bayadh détient des créances qui dépassent les 18 milliards de centimes sur la clientèle rattachée au réseau, dont les collectivités locales et les organismes de l'Etat accumulent, à eux seuls, l'essentiel de cette dette, soit 80%, nous dira son directeur. Les particuliers, quant à eux, restent redevables de 2,8 milliards de centimes, que les agents percepteurs ne sont pas parvenus à récupérer lors des passages périodiques qu'ils effectuent dans les communes éloignées. Cette formule de paiement qui continue d'être privilégiée en raison de la consistance réduite des points d'implantation des unités, pénalise en premier lieu le citoyen qui est obligé, à défaut, d'effectuer un long et coûteux déplacement au chef-lieu de la wilaya. Si pour les premiers débiteurs, la notion de service public se trouve à l'origine de l'extension des délais de paiement ; mais n'entame en rien la solvabilité de ces structures qui ont la possibilité d'honorer ces charges, quelle qu'en soit l'importance en les incluant dans leurs prévisions budgétaires, le cas du simple citoyen retient un tout autre traitement. En effet, si des communes comme El Abiodh Sidi Cheikh, qui enregistre un passif de 1,4 milliards de centimes, Kef Lahmar et Tousmouline, qui restent de mauvais payeurs et pour lesquelles il est envisagé la coupure des lignes, ces entités peuvent recourir à un rééchelonnement pour réduire ces arriérés (comme il a été le cas pour la municipalité de Bougtob qui a pu ramener la facture de ses impayés à 500 millions de cts), le contentieux est de toute autre nature, lorsqu'il s'agit des foyers récalcitrants pour répondre à ces obligations ; dès que le préavis de 14 jours arrive à expiration, les agents interviennent immédiatement pour déconnecter le compteur, afin, semble-il, de réduire le portefeuilles détenu sur les particuliers. Ce manque à gagner se répercute indéniablement, selon le chef de district, « sur les capacités d'investissement et d'entretien des équipements de la société. » L'encombrement de l'unique guichet pour la perception des redevances sur la consommation, qui donnait lieu jusqu'ici à une forte affluence et, souvent, des manifestations d'humeurs réprobatrices, s'est légèrement atténué avec l'ouverture d'un bureau au niveau du quartier CNEP à El Bayadh, et un autre prévu pour ce premier décembre à Bougtob. La norme, selon cette même source, étant d'un guichet pour 8 000 clients, contraint ceux de Brezina, à 100 km au Sud de se rapprocher de cette structure centrale. Des aménagements sont en cours pour améliorer l'accueil au niveau de l'unique bâtiment qui a été reçu en héritage de la défunte zone.