Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), section de l'université de Béjaïa, ne décolère pas. Remontés contre les "mesures répressives" de l'administration rectorale à l'encontre de ses adhérents, les travailleurs affiliés au syndicat et à l'appel de la fédération de wilaya observent, depuis hier, une grève qui va s'étaler sur trois jours. L'action de protestation sera ponctuée par des rassemblements au pôle universitaire d'Aboudaou, à la bibliothèque principale de Targa-Ouzemmour et devant le siège de la Direction des œuvres universitaires (DOU). Dans une déclaration rendue publique, la fédération de wilaya du même syndicat constate que la situation n'a fait que s'aggraver à l'université. Car, estime-t-on, "arriver à licencier des adhérents et cadres syndicaux du Snapap, en ce mois sacré du Ramadhan, montre la mauvaise foi des responsables et enracine la politique de distinction entre les travailleurs du même secteur". Les auteurs de la déclaration menacent ainsi de durcir leur action de protestation si les responsables ne donnent aucune suite à leurs doléances. "Si les conditions de travail restent les mêmes et que les responsables choisissent le chemin du silence et de la fuite en avant, des actions rigoureuses seront prises dans le futur", avertit le syndicat qui dégage toute responsabilité quant aux débordements qui peuvent en découler. Le syndicat se dit, cependant, "ouvert au dialogue serein avec les responsables pour que des solutions concrètes soient trouvées", et appelle ainsi les travailleurs à rester "sereins et unis afin de déjouer toute manœuvre de division". À noter que dans son bras de fer engagé contre la direction rectorale, le Snapap a décidé à l'issue d'une AG, tenue les 14 et 15 mai, d'une grève cyclique pour dénoncer la suspension arbitraire de ses syndicalistes et les entraves à l'activité syndicale et réclamer la satisfaction de plusieurs points contenus dans une plateforme de revendications adressée depuis huit mois aux responsables, mais restée sans suite. H. Kabir